Mauritanie: seulement 4% du PIB consacrés à l’éducation

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Revue de presseLe gouvernement mauritanien fait le point sur la seconde phase du Programme national de développement du secteur éducatif (PNDSE II), s’étalant sur la période de 2011 à 2020.

Le 21/10/2015 à 18h15

L’actualité locale est dominée par l’ouverture de la revue annuelle 2015 du PNDSE II. Le site d’information cridem.org, en l’occurrence, revient sur les acquis du programme. Selon les chiffres de l’institut de statistique de l’UNESCO, la part du PIB consacrée à l’éducation a évolué de 3,52% en 2002 à 4,43% en 2010, avant de baisser à 3,99% en 2013. Quant aux dépenses pour l’éducation, elles ont évolué de 8,18% du total des dépenses publiques en 2004 à 16,04% en 2010, avant de régresser à 11,41% en 2013.

Cette revue devait aussi valider "le rapport de mise en œuvre du plan d’action annuel de 2015, ainsi que le plan d’action triennal 2016 -2018. C’est l’occasion de jeter ne serait-ce qu’un bref regard sur les défis majeurs de notre système éducatif, notamment la gestion des ressources humaines et les conditions de vie peu motivantes des enseignants, le faible niveau de la qualité de l'éducation de base, la faible implication de la société civile et des communautés locale, etc.”, explique-t-on dans les colonnes de Cridem.org.

La première phase de ce programme (PNDSE I, 2002 - 2010), avait déjà de grandes ambitions. Elle visait d’abord l’amélioration de la qualité et la pertinence des processus d’enseignement et d’apprentissage à tous les niveaux du système éducatif. Il s’agit également de faciliter un plus grand accès et de promouvoir l’équité entre les régions et entre les sexes, notamment au niveau de l’enseignement fondamental et secondaire. “L’objectif est d’augmenter l’efficacité externe du système éducatif en favorisant des relations plus étroites entre, d’un côté, la formation technique et professionnelle, l’enseignement supérieur et, d’un autre côté, la demande sur le marché du travail”, comme le rappelle le portail d’information mauritanien.

Pour le même support, “depuis plusieurs années, la fonction d’enseignant n’est plus à l’abri de la nécessité de créer à la périphérie des statuts de nouvelles catégories d’enseignants contractuels ou volontaires”. D’ailleurs, depuis quelques années, le ministère de l’Education nationale engage un grand nombre de contractuels pour l’enseignement public. Ceux-ci représentent 9,17% des enseignants au fondamental et 18,68% au niveau secondaire.

Par Souleymane Baba Tounde
Le 21/10/2015 à 18h15