Mauritanie: les mines ont rapporté 407 millions de dollars à l’Etat

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Revue de presseL’actualité économique est dominée aujourd’hui par la restitution simultanée des rapports 2012 et 2013 du Comité national de l'initiative pour la transparence dans les industries extractives (CNTIE), sur les revenus du secteur minier. Quelques irrégularités sont relevées en ce qui concerne la SNIM.

Le 14/10/2015 à 17h00

L’exercice, qui s’est déroulé devant un parterre de représentants de la société civile et des médias, se déroule dans le cadre de l'’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), une norme mondiale visant à promouvoir une gestion ouverte et responsable des ressources naturelles.

Selon le site elhourriya.net, le rapport, présenté par le cabinet britannique Moore Stephens, relève «certaines avancées significatives, notamment dans la régularité des publications des chiffres du secteur (9 à ce jour depuis 2006) mais également certaines défaillances».

Pour sa part, Cridem.org parle plutôt d’une «course contre la montre» pour éviter à la Mauritanie une autre suspension provisoire (2013), en préparation de l'examen de validation de son processus ITIE qui devrait intervenir en 2016, par le Conseil d'administration de l’Initiative internationale. Le portail annonce que la publication simultanée de ces deux rapports sera suivie, d'ici le 31 décembre, par le rapport de 2014.

Dans le détail du rapport sur les chiffres et volumes 2012-2013, le Comité national de l'ITIE a retenu tous les opérateurs pétroliers en Mauritanie au nombre de onze (SMHPM, Petronas, Dona Petroleum, IPG, Repsol, Sonatrach, Total, Tullow oil, Chariot oil Gas Limited, Kosmos Energy, DolphinGeophysical Ltd).

Sur la base des sociétés extractives retenues et des flux des paiements, les revenus de l'Etat pour 2013 ont ainsi été établis à 122,3 milliards d'ouguiyas (environ 407 millions USD), en baisse de 40 milliards d'UM par rapport à 2012 où ces revenus étaient de 160,1 milliards d'UM. En termes de recettes de l'Etat, la SNIM arrive première (15%) avec 93 milliards d'UM en 2013, dépassant même le secteur de la pêche (13%).

Concernant les irrégularités soulevées par le rapport, figure le fait que «la plus grande entreprise du pays, la SNIM, n’a pas publié d’états financiers depuis 2009», rapportent plusieurs médias du pays. Les experts du cabinet Moore Stephens ont aussi insisté sur l’amélioration de la volonté politique de transparence du gouvernement mauritanien dans ce secteur, gros contributeur à la richesse nationale.

Par Souleymane Baba Tounde
Le 14/10/2015 à 17h00