Zéro mika: la contrebande et l’informel continuent d’alimenter le marché

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Revue de presseKiosque360. L’opération Zéro mika a du mal à porter ses fruits. Et pour cause: la contrebande et l’informel inondent le marché, en dépit de l’interdiction.

Le 02/03/2017 à 01h26

Huit mois après l’interdiction des sacs en plastique, le bilan reste mitigé. En effet, l’opération fait face à une rude résistance, en dépit de la forte détermination affichée par les autorités, souligne L’Economiste dans sa publication de ce jeudi 2 mars, ajoutant que les contrôleurs des ministères de l’Intérieur, de l’Industrie et de la Douane n’ont pas baissé les bras.

Afin de corriger le tir, le comité de suivi mis en place poursuit ses réunions périodiques. Selon le journal, la dernière en date s’est tenue hier mercredi. Il faut dire que le marché continue d’être alimenté par la contrebande et l’informel. Selon un industriel cité par le journal, le Maroc tolère officiellement la contrebande vivrière, qui constitue le deuxième principal fournisseur de sacs en plastique.L’Economiste nous apprend que le comité de suivi a pu constater que des sacs en plastique, conformes à la norme marocaine, avec des inscriptions en arabe, envahissaient le marché, en provenance du sud de l’Espagne.Il y a aussi, dans le circuit informel, plusieurs usines clandestines qui n’ont toujours pas été identifiées. Soulignons que le ministère de l’Industrie a mis en place un fonds de 200 millions de DH pour la reconversion des usines qui le souhaitent. Le quotidien indique que sur les 70 entreprises éligibles, seules 16 ont déposé leur dossier pour avoir accès à un accompagnement du gouvernement. Rappelons que pour en bénéficier, il faut être en règle avec le fisc et la CNSS sur les trois derniers exercices. L’objectif du comité est d’arriver à stopper l’hémorragie, en traquant la contrebande et l’informel.

Outre ce problème, L’Economiste fait aussi remarquer que le gouvernement fait face aux multiples formes de détournement des sacs industriels, notamment ceux utilisés pour l’emballage des articles de confection et les produits alimentaires. A ce niveau, force est de noter que l’Exécutif travaille d’arrache-pied pour mettre un terme au circuit de distribution, afin que ces sacs soient directement livrés aux usines sans passer par les intermédiaires.

Par Ismail Benbaba
Le 02/03/2017 à 01h26