"Zéro mika": la révolution en marche

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Revue de presseKiosque360. A compter d’aujourd’hui, la fabrication et la distribution des sacs en plastique est officiellement interdite. Il faudra désormais se munir d’un emballage alternatif pour faire ses courses ou bien payer 1,20 DH pour un petit sac auprès des distributeurs.

Le 01/07/2016 à 00h28

La grande distribution est, semble-t-il, prête pour l’opération "Zéro mika" qui entre en vigueur aujourd’hui. Dans son édition de vendredi 1er juillet, L’Economiste rapporte que «la grande et moyenne distributions ont anticipé la date butoir». Le journal cite ainsi l’exemple du réseau BIM où, depuis mercredi dernier, il faut «se contenter de sacs alimentaires très fins ou bien se payer, sur place, un emballage en tissu». Même constat pour les autres chaînes de distribution. Le journal conseille, dans ces conditions, de «se munir de son propre contenant pour faire ses courses». Il en coûtera au client, le cas échéant, 1,20 DH pour un petit sac proposé par les distributeurs.

Ce projet est promis à réussir, compte tenu de la mobilisation aussi bien du gouvernement que de la société civile, pour «veiller à l’image du Maroc à l'approche de la COP22, éviter la colère de l’informel fortement impliqué dans la production des sacs en plastique et en finir avec le paysage désastreux du mica et de ses retombées sur la santé des humains et animaux».

D’où la mobilisation d’un budget de 200 millions de dirhams pour accompagner les entreprises dans leur reconversion. L’aide va jusqu’à 50% de l’investissement pour les entreprises structurées et peut atteindre 14 millions de dirhams par industriel. Idem pour les entreprises non conformes à la réglementation mais produisant des sacs autorisés par la nouvelle loi. L’aide nécessaire pour la mise à niveau est fixée à 9 millions de dirhams maximum.

Le non-respect de la loi interdisant la fabrication et la distribution des sacs en plastique est lourdement pénalisé. La production de sacs en plastique est passible d’une amende de 200.000 à 1 million de dirhams.

Par Rachid Al Arbi
Le 01/07/2016 à 00h28