Voici le processus de contrôle de la qualité des carburants

المختبر الوطني للطاقة والمعادن بالدار البيضاء (مراقبة جودة المواد البترولية)

Lors de l'analyse d'un échantillon de carburant au sein du Laboratoire national de l'énergie et des mines (LNEM).

Le 21/05/2023 à 17h29

VidéoLa qualité des carburants a fait polémique ces derniers mois, suite à la multiplication des témoignages faisant état de dégâts mécaniques subis par des véhicules approvisionnés en carburant auprès de certaines stations-service. Dans ce reportage, nous allons découvrir le processus de contrôle de la qualité des carburants.

Le débat sur la qualité des carburants a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. De nombreux automobilistes ont signalé des problèmes sur leurs véhicules suite à l’approvisionnement en carburant dans des stations-service. Alors comment se fait le contrôle de la qualité des carburants?

Interrogé par Le360, Mustapha Najah, le directeur de la Direction régionale du ministère de la Transition énergétique et du développement durable à Casablanca, a fait savoir que tous les produits pétroliers sont soumis à un contrôle rigoureux, depuis leur importation jusqu’à leur arrivée chez les automobilistes. «Toutes les cargaisons importées par les sociétés autorisées sont soumises à un contrôle et à des analyses de laboratoire pour vérifier leur qualité lors de leur importation, de leur stockage et après leur distribution au niveau des stations-service», explique-t-il.

Au Maroc, il existe plus de 3100 stations-service, dont 800 dans la région de Casablanca-Settat. Ainsi, 27 sociétés sont autorisées à importer des produits pétroliers et 34 sociétés autorisées à distribuer ces produits, comme le précise des responsables rencontrés par Le360.

Mustapha Najah, explique que ce processus est réalisé par les services des directions régionales et provinciales du secteur de la transition énergétique. Le processus consiste, par ailleurs, à se rendre dans les stations-service, préalablement sélectionnées selon un programme de travail, afin de prélever 4 échantillons de chaque station-service, (deux pour l’essence et deux pour le diesel). Un échantillon de chaque produit est envoyé au laboratoire pour analyse, tandis que les deux échantillons restants sont conservés au niveau de la station-service en tant qu’«échantillons témoins».

Et d’ajouter que «si les résultats des analyses sont conformes aux spécifications réglementaires en vigueur, la station-service est informée. Alors que si les résultats ne sont pas conformes, un procès-verbal est rédigé et envoyé au procureur général du Roi près le Tribunal pénal».

Au niveau national, il existe à Casablanca le laboratoire national de l’énergie et des mines (LNEM) et quatre laboratoires régionaux à Tanger, Meknès, Marrakech et Agadir, qui analysent les échantillons collectés par les directions régionales et provinciales relevant du ministère, ainsi que les échantillons envoyés par les services des douanes et les sociétés pétrolières. Ces échantillons sont analysés par des experts et des spécialistes à l’aide d’équipements sophistiqués pour s’assurer de la qualité et de la conformité d’utilisation de ces produits pétroliers, comme le précise Mohssine Zaidi, chef de division des laboratoires au laboratoire national de l’énergie et des mines (LNEM).

«Le laboratoire analyse environ 3.200 à 3.500 échantillons annuellement, dont 1.800 sont importés. Ainsi, leur taux de conformité aux normes atteint actuellement 98%, enregistrant une augmentation significative par rapport aux années précédentes. Plus particulièrement, le taux de conformité pendant les années 2006 et 2007 ne dépassait pas 67%», renchérit Zaidi.



Par Fatima Zahra El Aouni et Adil Gadrouz
Le 21/05/2023 à 17h29