RER de Casablanca: la Banque mondiale mobilise 350 millions de dollars

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RER. © Samuel Dhote

Revue de pressePour répondre aux défis de mobilité du Grand Casablanca et désenclaver ses périphéries, la Banque mondiale accorde un prêt de 350 millions de dollars au Royaume. Ce financement permettra de lancer un ambitieux projet de Réseau Express Régional (RER), visant à relier les zones périurbaines au cœur économique de la métropole, dans un délai de trajet inférieur à 45 minutes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/06/2025 à 18h39

La Banque mondiale a approuvé hier, lundi, un financement de 350 millions de dollars pour accompagner le lancement d’un projet structurant de Réseau Express Régional (RER) dans le Grand Casablanca.

Objectif: désenclaver les périphéries urbaines, faciliter l’accès à l’emploi et aux services essentiels, et désengorger une métropole en pleine expansion, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 11 juin.

Ce projet ambitieux prévoit la création d’une ligne ferroviaire de 73 kilomètres, reliant les zones de Zenata, Mohammedia, Bouskoura et Nouaceur au cœur de Casablanca. Ce tracé sera desservi par des trains électriques modernes, écrit-on.

Le projet inclut également la construction ou la réhabilitation de 15 gares multimodales, spécialement pensées, pour favoriser l’interconnexion avec les réseaux de transport urbain (tramway, bus, taxis collectifs) et garantir l’accessibilité à tous les usagers, notamment aux personnes à mobilité réduite.

Des investissements logistiques seront menés en parallèle, notamment à Aïn Sebaâ et Zenata, afin de mieux intégrer la dimension économique et commerciale de ce réseau ferroviaire.

À travers ce projet de RER, le Royaume entend moderniser en profondeur le transport suburbain, en misant sur la fluidité, la régularité et la réduction des temps de trajet, écrit Al Ahdath Al Maghribia.

Objectif: assurer des déplacements entre les banlieues et le centre-ville, en moins de 45 minutes, tout en réduisant les pollutions liées aux transports traditionnels et en désaturant les axes routiers.

Selon les projections de la Banque mondiale, plus de 560.000 habitants de la région bénéficieront de ce nouveau réseau d’ici 2031.

Le projet devrait permettre une amélioration de 7% de l’accès à l’emploi et de 7,3% de l’accès aux services sociaux, grâce à des mobilités urbaines plus efficaces.

Le financement accordé par la Banque mondiale vise également à renforcer les capacités de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), véritable pilier du développement ferroviaire national.

Il s’agit d’accompagner sa transformation en un opérateur moderne, agile et durable, capable de planifier, financer et gérer un réseau structuré, à la hauteur des enjeux urbains actuels.

«Ce financement soutiendra le développement de l’ONCF en tant qu’acteur de référence à l’échelle internationale, et illustre l’engagement de la Banque mondiale en faveur de villes marocaines durables et inclusives», a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur régional de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, cité par le quotidien.

Face à l’urbanisation galopante de Casablanca et à la pression croissante sur les infrastructures, ce projet de RER représente une étape majeure vers un modèle de mobilité plus résilient, équitable et écologique.

Par Imane Idrissi
Le 10/06/2025 à 18h39