Région de l’Oriental: les travaux de construction du barrage Béni Azimane à 65%

Le chantier du barrage Béni Azimane. (M.Chellay/Le360)

Le 02/02/2025 à 18h20

VidéoLes travaux de construction du barrage Béni Azimane, situé à quelque 25 kilomètres au sud-ouest de Driouch, dans la région de l’Oriental, ont atteint un taux de réalisation de 65%. Ce projet, prévu dans le cadre du programme national 2020-2027 et piloté par des compétences marocaines, promet des retombées économiques et sociales considérables. Les détails.

En construction sur l’oued Kert, dans la province de Driouch, le barrage Béni Azimane est en passe de devenir une référence en matière de gestion de l’eau au Maroc. Construit par des compétences marocaines, avec une entreprise, un bureau d’études et un laboratoire 100% nationaux, ce projet symbolise l’expertise locale en matière d’ouvrages hydrauliques.

Avec un investissement de 1,4 milliard de dirhams, ce projet s’inscrit dans le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, lancé par le roi Mohammed VI. Actuellement, les travaux sont réalisés à 65%.

D’une hauteur de 70 mètres et une capacité de stockage de 44 millions de mètres cubes, ce barrage ambitionne non seulement d’approvisionner la région en eau potable et d’irriguer les terres agricoles en aval, mais aussi de protéger contre les inondations et de renforcer la résilience face à la sécheresse.

Le barrage Béni Azimane présente une particularité unique au Maroc: il est construit selon un modèle mixte, combinant béton compacté au rouleau et remblais en terre, un choix déterminé par des études géologiques, techniques et économiques approfondies.

«Cette conception garantit la stabilité et la pérennité du barrage, malgré les conditions climatiques difficiles. Le béton compacté assure robustesse et solidité, tandis que la terre compactée offre une flexibilité essentielle pour résister aux pressions exercées par le terrain», explique Abdelaziz Zaki, chef du chantier.

Le ministère de l’Équipement et de l’eau a pris des mesures pour accélérer les travaux, en coordination avec plusieurs intervenants, dans l’objectif d’une livraison anticipée d’un an, soit au cours de 2025.

Au-delà de la sécurisation de l’eau potable et de l’irrigation, l’impact de ce projet se mesure aussi sur le plan économique et social. Plus de 600 emplois ont été créés durant le chantier, favorisant l’insertion professionnelle et réduisant l’exode rural. «Ce projet a permis de former et d’employer de nombreux jeunes de la région», se félicite Abdelaziz Zaki.

Par Mohammed Chellay
Le 02/02/2025 à 18h20