Le Maroc a fait le choix de diversifier les sources d’approvisionnement de produits énergétiques, a affirmé Aziz Rabbah devant les membres de la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des représentants. Grâce aux projets d’infrastructures portuaires en cours de réalisation (Nador West Med, etc.) ou celles à venir (Dakhla, etc.), le Maroc est bien parti pour figurer au top 10 du classement mondial en matière de connectivité maritime (le Royaume se place actuellement au 17e rang alors qu’il était 84e en 2004).
La facture énergétique s'élève à 61,2 milliards de dirhams en 2019, contre 65,6 milliards de dirhams en 2018.
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Le Maroc compte aujourd’hui 22 sociétés de distribution de carburants et 2.618 stations-service. Le rythme d’octroi des agréments de stations-service a triplé en quelques années pour atteindre 180 par an, en raison de la simplification des procédures, a expliqué Rabbah.
Pour le gaz butane, le marché marocain est animé par 14 sociétés importatrices, 38 centres de remplissage, 15 sociétés de distribution et 578 grossistes.
Les importations de gasoil proviennent d’Europe -France-Espagne, Italie- (45%), des Etats-Unis (19%), du Moyen-Orient (19%), d’Inde (10%).
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S’agissant du gaz butane, l’essentiel de l’import provient des Etats-Unis (44%), d’Europe (40%), puis d’Algérie (16%).
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Concernant l’essence, le Maroc s’approvisionne essentiellement en Europe -Espagne, Italie, Pays-Bas – (87%) et en Russie (12%).
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Le ministre de l’Energie s’est longuement arrêté sur la situation des capacités de stockage au Maroc, sachant que le seuil légal imposé par la loi est de 60 jours de consommation pour chacun des produits pétroliers.
Les chiffres communiqués donnent à constater que les volumes disponibles sont en deçà des capacités de stockage dont dispose le Maroc, évalués à 2 millions de mètres cubes.
Gasoil: le stock répond aux besoins de 32 jours de consommation face à une capacité disponible de 57 jours;
Essence: un stock de 42 jours contre une capacité disponible de 84 jours;
Kérosène: un stock de 35 jours et une capacité de stockage de 42 jours;
Fuel: un stock de 27 jours et une capacité de stockage de 30 jours;
Gaz butane: un stock de 30 jours de consommation contre une capacité disponible de 44 jours.
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Un programme d’investissement a été arrêté pour la période 2017-2022, prévoyant une capacité de stockage supplémentaire de 992 mille mètres cubes, d’un montant estimé à 3,16 milliards de dirhams. Le bilan présenté par Rabbah fait état de la réalisation de nouvelles capacités de l’ordre de 206 mille mètres cubes, durant la période 2017-2019, pour un montant d’investissement de 415 millions de dirhams. Il s'agit de l’extension des dépôts de stockage au niveau de Sidi Bouathmane, Jorf Lasfar (deux sites), Mohammedia et Laayoune.
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En outre, une capacité supplémentaire permettant de stocker 200 mille mètres cubes de gaz butane, notamment dans les couches souterraines de sel (100.000 mètres cubes), sera opérationnelle au deuxième semestre 2023, a promis le ministre.
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Dans son intervention, le ministre de l'Energie a consacré tout un chapitre aux capacités de stockage de la Samir. Pour rappel, mi-mai, la justice a autorisé le gouvernement (représenté par l’Agence judiciaire du Royaume) à exploiter, à titre locatif, les bacs de stockage de la raffinerie, à l’arrêt depuis 2015. Comme expliqué dans un précédent article, à travers la mise en location des capacités de stockage de la Samir, le Maroc entend se positionner sur la chaîne logistique pétrolière. «Nous voulons contribuer à la sécurité énergétique mondiale. Une feuille de route est en cours de finalisation», a confirmé le ministre, ajoutant au passage la volonté de développer de l’exportation de l’énergie électrique et de l’hydrogène.
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Les capacités de stockage des deux raffineries de la Samir à Mohammedia et Sidi Kacem totalisent 1,84 million de tonnes, tous produits confondus. Elles représentent l’équivalent de 34 jours de consommation d’essence, 30 jours de kérosène, 21 jours de gasoil, 54 jours de fuel et 2 jours de gaz butane.
