Le projet Xlinks entre le Maroc et le Royaume-Uni sera désormais piloté par James Humfrey, nommé président-directeur général de cette future interconnexion électrique. C’est ce qu’a annoncé l’entreprise Xlinks First Ltd, qui développe cette infrastructure, dans un communiqué publié le lundi 26 février. «Avec la croissance anticipée du portefeuille de Xlinks, le projet Xlinks a maintenant besoin d’un directeur général dédié», indique cette compagnie créée en 2019 et spécialisée dans les énergies renouvelables.
D’après Xlinks First Ltd, M. Humfrey est un spécialiste du secteur énergétique qui totalise 25 ans d’expérience dans la conduite de projets énergétiques internationaux complexes. Ce dernier était jusque-là vice-président exécutif pour la croissance et l’industrie chez Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), où il dirigeait le développement de projets d’investissements et de développement commercial, après son passage à la compagnie anglo-néerlandaise Shell où il a occupé plusieurs postes de responsabilité, notamment celui de responsable des projets d’investissement mondiaux.
«Il a également dirigé la division des nouvelles énergies d’ADNOC, en développant la première usine d’ammoniac bleu de la région à l’échelle mondiale ainsi qu’un projet pilote de captage et de stockage du carbone, et a mené à bien l’acquisition d’une participation dans Masdar (une société internationale de production d’énergie renouvelable dotée d’un portefeuille de 20 GW) et la création de Masdar Green Hydrogen», précise l’entreprise britannique.
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Le nouveau patron du projet maroco-britannique travaillera en étroite collaboration avec Simon Morrish, fondateur et PDG de Xlinks First Ltd, «afin d’assurer le succès du projet». Ce dernier continuera d’exercer cette fonction et celui de responsable des relations stratégiques et de la croissance du portefeuille de l’entreprise.
Un mégaprojet qui attire de grands investisseurs internationaux
À travers le mégaprojet de câble sous-marin Maroc-Royaume-Uni soutenu par le gouvernement britannique, Xlinks ambitionne de produire 3,6 gigawatts (GW) d’électricité à partir des sources renouvelables, pour fournir de l’énergie à 7 millions de foyers britanniques d’ici 2030.
L’électricité sera produite dans des parcs solaires et éoliens d’une capacité de 10,5 GW dans la région de Guelmim-Oued Noun. Ces installations seront reliées au réseau électrique britannique dans le Devon, situé dans le sud-ouest de l’Angleterre, via quatre câbles sous-marins à courant continu haute tension (HVDC) de 3.800 km qui seront fabriqués au Royaume-Uni.
La mise en place de ce mégaprojet a connu une avancée significative le 19 octobre de l’année dernière, avec la première réunion à Rabat, entre une délégation du ministère britannique de la Sécurité énergétique et du net zéro et le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) Abderrahim El Hafidi.
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Ce futur mégaprojet maroco-britannique attire de grands investisseurs internationaux. Le dernier en date est l’entreprise publique chinoise Ningbo Orient Wires & Cables, un des leaders mondiaux dans la fabrication de câbles sous-marins, qui a annoncé, le 22 janvier dernier, un futur investissement de 15 millions de livres sterling pour acquérir une participation d’environ 11% du capital de Xlinks First Limited.
Deux mois auparavant, le 29 novembre 2023, TotalEnergies avait annoncé un investissement de 20 millions de livres pour acquérir une participation minoritaire dans la même entreprise. Deux multinationales qui rejoignent dans le tour de table de Xlinks le groupe britannique spécialisé dans les énergies durables Octopus Energy et l’Émirati Abu Dhabi National Energy Company (TAQA).
