Malgré les restrictions, la pastèque en suroffre

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Revue de presseLes volumes foisonnent sur le marché local. Cette abondance de l’offre pose la question de la validité des limitations imposées par le gouvernement. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 25/05/2023 à 22h13

La pastèque abonde sur le marché mais, paradoxalement, il y a de quoi s’inquiéter. D’après le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 26 mai, depuis que la récolte a démarré en avril dernier, l’offre est de plus en plus abondante. Ce qui se répercute sur les prix de vente qui restent très accessibles.

Mais la profusion de l’offre n’est pas le fruit du hasard. «Pour Lahbib Bentaleb, président de la Fédération des chambres de l’agriculture du Maroc, la récolte est très précoce, et résulte de la vague de chaleur inhabituelle et hors période qui a traversé le pays», lit-on. «On parle actuellement d’une production hors saison, mais la hausse du mercure a accéléré le cycle de croissance du secteur maraîcher. Ainsi, toutes les cultures ont mûri en même temps et en un temps record, d’où cette abondance. Malheureusement, le changement climatique influe sur la loi de l’offre et de la demande», explique-t-il, cité par le quotidien.

Pour Ahmed Bouljid, copropriétaire de l’entreprise de conditionnement Lexus, la région d’Errachidia connaîtra une production importante, les couloirs de production de pastèque ayant été multipliés. Selon lui, une espèce de migration s’est développée vers Errachidia après les restrictions imposées dans la région de Zagora. D’ailleurs, il est prévu pour la prochaine saison de s’y prendre plus tôt. Et c’est loin d’être fini.

Après les productions des régions du Loukkos et du Gharb qui ont connu un pic cette année, celles de la région septentrionale de Larache sont attendues dès le mois de juillet. Les producteurs prévoient des volumes importants, car de nombreux nouveaux venus dans l’industrie ont converti de grandes surfaces pour la production de pastèques.

De même, de nouveaux investisseurs se lancent dans l’agro-industrie pour la première fois, encouragés par le succès de la pastèque la saison dernière. Néanmoins, il est important de signaler que la filière de la pastèque ainsi que celle de l’avocat et des agrumes ne bénéficie pas de subventions à l’irrigation. Une décision qui a été prise dans le but de réduire les investissements et préserver la nappe phréatique.

Par Nabil Ouzzane
Le 25/05/2023 à 22h13