Ces accords de financement ont été signés par Ousmane Fall, directeur du département de l’industrialisation et du développement du commerce de la Banque africaine de développement (BAD) et Karim Lotfi Senhadji, directeur financier du groupe OCP, indique la Banque dans un communiqué.
Le premier prêt, d’un montant de 150 millions de dollars, provenant des ressources de la BAD, et le deuxième prêt de 18 millions de dollars des ressources du Fonds climatique Canada-BAD (CACF), serviront au financement de la construction de trois usines modulaires de dessalement d’eau de mer, fait savoir la même source, notant que ces usines auront une capacité annuelle totale de 110 millions de m3.
Outre une autonomie des sites industriels et miniers du groupe OCP en eau non conventionnelle, le projet permettra de fournir jusqu’à 75 millions de m3 d’eau potable aux villes de Safi, El Jadida et les zones voisinant les usines de Safi et Jorf de OCP, précise la BAD, ajoutant que plus de 1,5 million de personnes bénéficieront de cette eau potable.
Un troisième prêt, d’un montant de 20 millions de dollars, provenant des ressources du Fonds pour les technologies propres (CTF), servira au financement de systèmes de stockage d’énergie générée par des sources renouvelables. Ces systèmes alimenteront en énergie des usines de dessalement et d’autres unités productives du groupe OCP.
Un programme d’investissement de 13 milliards de dollars
«Ces prêts représentent des contributions significatives à notre programme d’investissement de 13 milliards de dollars de 2023 à 2027. Nos objectifs de durabilité visent à atteindre 100% d’eau non conventionnelle d’ici 2024, 100% d’énergie renouvelable d’ici 2027, l’autosuffisance en ammoniac vert d’ici 2032 et la neutralité carbone totale d’ici 2040», a déclaré Karim Lotfi Senhadji.
Ce financement est un exemple du soutien que la BAD, le CACF et le CTF entendent apporter à la lutte contre le changement climatique, tant en termes d’adaptation que d’atténuation de ses effets. Il vise également à soutenir les populations les plus vulnérables, entre autres, par l’approvisionnement en eau potable et par la création d’emplois, y compris pour les jeunes et les femmes, ainsi qu’en milieu rural. Les projets sont des composantes essentielles du programme d’investissement vert du groupe OCP et font partie du plan d’urgence pour l’approvisionnement en eau potable initié par le gouvernement marocain, rappelle la BAD.
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«Nous sommes fiers d’être associés à cet ambitieux projet qui apporte une réponse stratégique au stress hydrique qui s’amplifie au Maroc. Le projet permettra également d’optimiser la gestion de la ressource hydrique dans les activités industrielles de l’OCP en utilisant de l’eau de mer dessalée», a déclaré le responsable du bureau-pays de la BAD au Maroc, Achraf Tarsim, cité dans le communiqué.
«Nous sommes heureux de constater que ce fonds se déploie efficacement au Maroc pour contribuer à répondre aux enjeux climatiques. Nous sommes ravis d’y être associés aux côtés de nos partenaires : la Banque africaine de développement et le groupe OCP», a souligné Jean Touchette, conseiller et chef de la coopération à l’Ambassade du Canada au Maroc.
Depuis 1978, plus de 180 opérations dans différents secteurs ont été déployées par la BAD au Maroc, pour un total de 12 milliards d’euros. Le groupe OCP aide à nourrir une population mondiale croissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes. Avec plus d’un siècle d’expertise et un chiffre d’affaires de plus de 11,3 milliards de dollars en 2022, le groupe est le leader mondial des solutions de fertilité des sols et nutrition des plantes.