C’est fait. Ce lundi, le gouvernement a levé le voile sur la circulaire de la mise en œuvre de l’offre Maroc de l’hydrogène vert. Ambition affichée, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 12 mars, permettre au Maroc «de jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique mondiale ainsi que dans la reconfiguration des flux». Il s’agit là d’un tournant pour l’économie marocaine.
La circulaire vient justement valoriser les atouts dont dispose le Royaume: potentiel éolien et solaire, existence d’infrastructures, ports et d’usines de dessalement ainsi que la disponibilité du foncier et d’un cadre juridique et réglementaire éprouvé, incitations. Le tout, avec près d’une centaine d’investisseurs nationaux et étrangers ayant ont d’ores et déjà manifesté leur vif intérêt.
Le texte a le mérite de définir le processus de mise en œuvre de l’offre Maroc, de clarifier les rôles des différents intervenants ainsi que les moyens à mobiliser, par l’Etat, afin de garantir le succès et des retombées positives pour cette filière à fort potentiel de développement. L’intérêt de la circulaire réside aussi dans la mise en place d’un cadre incitatif et de mesures d’accompagnement en faveur des investisseurs.
L’offre Maroc apporte des réponses concrètes liées à la mobilisation du foncier censé accueillir les projets à venir. «D’ailleurs, le foncier est une question cruciale, car le développement de la filière reste tributaire de la disponibilité d’assiettes foncières attractives censées accueillir de grands projets», note le quotidien. L’Etat a ainsi identifié un foncier public étalé sur une superficie globale de 1 million d’hectares ainsi que la mise à disposition de 300.000 ha répartis en lots de 10.000 à 30.000 ha (en fonction de la taille des projets prévus) en faveur des entrepreneurs, lors de la première phase. «En attribuant les terrains aux investisseurs, l’Etat veillera dans un cadre contractuel à garantir sa bonne utilisation», lit-on.
L’offre Maroc, souligne le quotidien, s’applique aux projets intégrés de l’amont, depuis la génération d’électricité à partir d’énergies renouvelables et d’électrolyse, jusqu’à l’aval avec la transformation de l’hydrogène vert en ammoniaque, méthanol, carburants synthétiques ou autre ainsi que la logistique y afférente. «L’offre Maroc s’adresse aux investisseurs ou consortiums souhaitant produire de l’hydrogène vert et dérivés, adressant le marché domestique, l’export ou les deux à la fois», précise la circulaire.