Hydrogène vert: les détails de la circulaire encadrant la très attendue «Offre Maroc»

Lors de la réunion consacrée à l'hydrogène vert, présidée par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le 5 septembre 2023 à Rabat.

En application des hautes directives royales, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a émis ce lundi 11 mars la circulaire de mise en œuvre de «l’Offre Maroc» pour le développement de la filière de l’hydrogène vert. Les détails.

Le 11/03/2024 à 10h30

La vision royale permet au Maroc d’occuper une position privilégiée aux niveaux continental et international en matière de développement des énergies renouvelables, et ce, en mettant à contribution le positionnement précurseur du Royaume dans les énergies renouvelables, ses ressources naturelles riches et diversifiées, sa position géographique stratégique, ses infrastructures de classe mondiale et son capital humain qualifié, souligne le Département du chef du gouvernement dans un communiqué.

Cette donne permettra au Maroc de jouer un rôle primordial dans la transition énergétique mondiale et dans la reconfiguration des flux qui en résultera.

La circulaire du chef du gouvernement précise les étapes opérationnelles pour la mise en œuvre de «l’Offre Maroc», les moyens mis en œuvre par l’État pour assurer le succès de cette opération, ainsi que les rôles des différents intervenants. Cette offre se base sur la mise en œuvre d’une démarche holistique, pragmatique et transparente donnant toute la visibilité nécessaire aux investisseurs. Elle comprend 6 parties:

- Le champ d’application de l’Offre Maroc;

- Le foncier mobilisé pour la mise en œuvre de l’Offre Maroc;

- Les infrastructures nécessaires au développement de la filière de l’hydrogène vert;

- Les mesures incitatives de l’Offre Maroc;

- Le processus de sélection des investisseurs et de contractualisation avec l’État;

- La gouvernance de la filière de l’hydrogène vert.

Dans cette transition, il est prévu que l’hydrogène vert constitue un vecteur énergétique crucial et l’un des principaux catalyseurs de la transition énergétique et d’une croissance durable dans le Royaume. Cette filière émergente pourra constituer un tournant pour l’économie marocaine, face aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et technologiques qu’elle sous-tend.

Dans ce cadre, «l’Offre Maroc» s’applique aux projets intégrés de l’amont, depuis la génération d’électricité à partir d’énergies renouvelables et l’électrolyse, à l’aval avec la transformation de l’hydrogène vert en ammoniaque, méthanol, carburants synthétiques, etc., ainsi que la logistique y afférente.

«L’Offre Maroc» s’adresse aux investisseurs ou consortiums désirant produire de l’hydrogène vert et ses dérivés pour le marché domestique, l’export ou les deux à la fois. Le vif intérêt exprimé d’ores et déjà par près d’une centaine d’investisseurs, nationaux et internationaux, afin de produire de l’hydrogène vert au Maroc confirme le potentiel important de notre pays dans ce domaine.

Le foncier constituant un enjeu clé pour le développement de la filière de l’hydrogène vert, l’État a identifié un foncier public significatif de l’ordre de 1 million d’hectares. Il sera ainsi procédé, lors d’une première phase, à la mise à disposition des investisseurs de 300.000 hectares à répartir en lots de 10.000 à 30.000 hectares, en fonction de la taille des projets prévus, l’État veillant dans un cadre contractuel à préserver le foncier public et garantir sa bonne utilisation.

«L’Offre Maroc» s’articule également autour d’une infrastructure compétitive à planifier, mutualiser, développer et maintenir, conformément aux meilleurs standards internationaux et en fonction des besoins et de l’évolution de l’industrie de l’hydrogène vert. Ceci, en plus de la mise en place de mesures incitatives et de l’accompagnement des porteurs de projets.

Il est à noter qu’afin d’assurer les conditions de réussite de la mise en œuvre de «l’Offre Maroc», les conventions-cadres d’investissement entre l’État et l’investisseur prévoient des clauses de rendez-vous pour évaluer régulièrement l’avancement du programme d’investissement, dans le cadre d’une relation État-investisseur marquée par la transparence et un respect strict des règles de confidentialité.

Par Ayoub Khattabi
Le 11/03/2024 à 10h30