Hydrogène vert: Taqa prévoit d’investir 100 milliards de dirhams à Dakhla-Oued-Eddahab

L’hydrogène vert est obtenu par des producteurs d’électricité n’émettant pas de CO2 (éolien, photovoltaïque, barrages hydrauliques, nucléaire...).

Le groupe émirati Taqa prévoit d’investir environ 100 milliards de dirhams pour la construction d’une centrale d’énergie renouvelable d’une capacité de 6.000 mégawatts (MW) dans la région de Dakhla-Oued-Eddahab. Dédié à la production d’hydrogène vert, le complexe devrait être opérationnel d’ici 10 à 15 ans.

Le 02/01/2024 à 16h34

Taqa Morocco confirme son mégaprojet vert dans la région de Dakhla-Oued-Eddahab. L’énergéticien émirati prévoit d’investir 10 milliards de dollars (environ 100 milliards de dirhams) pour la construction d’une centrale d’énergie renouvelable d’une capacité de 6.000 mégawatts (MW) dans le sud du Maroc, d’après Asharq Business, qui précise que le complexe sera dédié à la production d’hydrogène vert.

D’après un responsable de l’entreprise cité par le média économique saoudien associé de Bloomberg, Taqa a déjà acquis un terrain de 70.000 ha pour la réalisation de ce complexe qui devrait être opérationnel d’ici 10 à 15 ans maximum. Il s’agirait alors de «la plus grande centrale du genre au Maroc en termes de volume d’investissement et de capacité de production». Ces informations confirment celles révélées dans le rapport sur le foncier public mobilisé pour l’investissement, accompagnant le projet de loi de finances 2024.

Dakhla-Oued-Eddahab, futur hub mondial de l’hydrogène vert

Outre ce mégaprojet, Taqa Morocco, premier producteur privé d’électricité au Maroc, est impliqué dans plusieurs projets d’énergies renouvelables. En mars 2023, le groupe avait annoncé un investissement de près de 1,6 milliard de dollars au Maroc pour y produire 1.000 MW d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Le 14 décembre dernier, il a également signé un mémorandum d’entente avec le français Nexans pour la fourniture d’énergie renouvelable nécessaire à la consommation électrique de ses sites au Maroc, dans le cadre de la stratégie de décarbonation de l’industrie marocaine.

Taqa Morocco, qui développe également un parc éolien de 300 MW à Tarfaya, pour un coût d’investissement de 4,5 milliards de dirhams, fait par ailleurs partie, en consortium avec l’italien Enel Green Power, des groupes et consortiums pré-qualifiés pour Noor Midelt II.

En dehors de Taqa, d’autres grands groupes prévoient d’importants investissements à Dakhla-Oued-Eddahab pour y produire des énergies vertes. C’est le cas du polonais Green Capital, qui prévoit d’y lancer un projet de production d’hydrogène vert de 8 gigawatts (GW), ou encore de l’entreprise marocaine Falcon Capital, qui ambitionne de construire une usine d’hydrogène vert sur une superficie de 150.446 ha, avec à la clé la création de 350 emplois. Autant d’investissements qui devraient faire de la région un futur hub mondial de l’hydrogène vert.

Par Elimane Sembène
Le 02/01/2024 à 16h34