Hydrogène vert: Leila Benali défend son bilan

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Revue de presseAujourd’hui, près d’un million d’hectares sont mobilisés et plusieurs consortiums internationaux ont été sélectionnés pour développer des projets dans les provinces du Sud. Ces projets visent à produire 8 millions de tonnes de dérivés d’hydrogène vert grâce à une capacité installée de 20 GW en énergies renouvelables. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 24/06/2025 à 20h18

Dans le cadre de sa transition énergétique, le Maroc mise sur le développement de l’hydrogène vert pour consolider sa souveraineté énergétique et renforcer son attractivité économique. À travers «l’offre Maroc», le Royaume ambitionne de devenir un acteur majeur de la production et de l’exportation d’hydrogène vert et de ses dérivés, en s’appuyant sur ses ressources renouvelables abondantes, sa position géographique stratégique et un environnement incitatif pour les investisseurs.

Présentée au Parlement par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, cette offre repose sur une approche intégrée couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur, résume le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 25 juin: cadre réglementaire, infrastructures, mobilisation du foncier et soutien aux investissements. Elle a également précisé que cette dynamique favorisera les investissements dans les énergies renouvelables, le dessalement de l’eau et la production d’hydrogène vert.

Selon les données communiquées, près d’un million d’hectares ont été identifiés à l’échelle nationale pour accueillir les futurs projets, dont 300.000 hectares déjà mobilisés pour la première phase. Un cadre incitatif en matière d’investissement, de fiscalité et de douane est également prévu afin de faciliter l’installation des opérateurs.

«Six consortiums nationaux et internationaux ont été sélectionnés pour développer sept projets d’hydrogène vert dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab», rappelle L’Economiste. Ces projets visent une capacité globale de 20 gigawatts d’énergie renouvelable, dont environ 10 gigawatts dédiés à l’électrolyse, pour produire jusqu’à 8 millions de tonnes de dérivés d’hydrogène vert tels que l’ammoniac, les carburants synthétiques et l’acier bas-carbone.

La mutualisation des infrastructures, notamment les stations de dessalement fonctionnant à partir d’énergies renouvelables, fait partie intégrante de cette stratégie. Ces installations devraient permettre une rationalisation de l’usage de l’eau, tout en réduisant les coûts de production et en contribuant à la sécurité hydrique et énergétique. Les besoins estimés en eau dessalée pour les projets sélectionnés s’élèvent à environ 63 millions de mètres cubes par an, lit-on.

L’opérationnalisation de cette stratégie a connu une impulsion supplémentaire avec la circulaire du chef du gouvernement, publiée le 11 mars 2024, et la réunion du comité de pilotage tenue à Rabat le 6 mars 2025. À cette occasion, cinq consortiums ont été désignés pour développer six projets, représentant un investissement global de 319 milliards de dirhams. Parmi eux, figurent notamment des entreprises américaines (Ortus), espagnoles (Acciona, Cepsa), allemandes (Nordex), émiraties (Taqa), chinoises (UEG, China Three Gorges), saoudiennes (Acwa Power) et marocaines (Nareva).

Par ailleurs, deux projets supplémentaires sont en cours de développement dans le cadre d’accords signés en octobre 2024 avec les groupes TotalEnergies et Engie.

L’appel à manifestation d’intérêt demeure ouvert, permettant à d’autres acteurs de rejoindre cette dynamique. «La réussite de cette ambition dépendra toutefois de la mise en œuvre effective des projets annoncés, de la consolidation du cadre réglementaire et de la coordination entre les différents acteurs publics et privés», note L’Economiste.

Par Lamia Elouali
Le 24/06/2025 à 20h18