Covid-19: les banques sous le feu des critiques. Voici ce qu’en pense Bank Al-Maghrib

Le siège de de Bank Al-Maghrib.

Le siège de de Bank Al-Maghrib. . DR

Frilosité dans l’octroi de crédits-corona, manque de créativité, lenteur et manque de réactivité. Les banques marocaines ont été vivement critiquées ces dernières semaines pour leur "inaction" face aux conséquences économiques de la crise du Covid-19. Ont-elles vraiment failli à leur mission?

Le 18/04/2020 à 15h20

Le360 a été sollicité par plusieurs chefs d’entreprises, qui ont fait part de leurs inquiétudes face au comportement des banques depuis le déclenchement de la crise sanitaire et économique liée au coronavirus.

Accusées d’avoir manqué de réactivité, les banques se voient également reprocher d’être plus regardantes dans les conditions d’octroi de crédits, faisant fi des mesures de soutien annoncées par le gouvernement (mécanisme de garantie, report des échéances de crédit, etc.) et par la banque centrale (triplement des capacités de refinancement, etc.).

Nous avons transmis ces interrogations à un responsable de Bank Al-Maghrib qui a bien voulu apporter un éclairage sur les transformations ayant affecté l’environnement bancaire au Maroc depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19. Verbatim.

"La situation de confinement et la crise sanitaire a impacté les banques au même titre que les autres composantes de l’économie.

Aussi, et suite à la déclaration de l’état d’urgence sanitaire en date du 20 mars 2020, les banques se sont mobilisées, dans ces circonstances exceptionnelles, pour adapter et déployer leur plan de continuité d’activité à l’effet de répondre à deux impératifs. D’une part, la protection de leurs clients et de leur personnel face au risque de propagation du virus. D’autre part, le maintien de leur fonctionnement pour continuer à assurer les services bancaires à la population.

Dans ce contexte, les banques ont veillé à assurer normalement les services bancaires au niveau des agences, des guichets automatiques de banques en plus du canal digital.

Elles ont à ce titre contribué significativement à la collecte des contributions au Fonds de solidarité Covid-19 et à la distribution des aides sociales aux populations bénéficiaires, aussi bien celles relavant de la CNSS que celles relevant du secteur informel.

Les banques ont fait également preuve de solidarité en contribuant directement au Fonds Covid-19.

Par ailleurs, les banques ont annoncé l’opérationnalisation, à compter du 30 mars, des mesures de soutien à l’économie prises dans le cadre du Comité de veille économique portant sur:

- Le report, sur demande, des échéances des crédits amortissables et de leasing jusqu’au 30 juin 2020 pour les ménages et les entreprises directement impactées par le Covid-19;

- L’octroi de lignes de crédit additionnelles de fonctionnement pour les entreprises touchées par le Covid-19 pour leur permettre de faire face à leurs charges courantes sur une période de 3 mois.

Dans ce cadre, un nouveau produit de garantie de la Caisse Centrale de Garantie (CCG) dénommé «Damane Oxygène» a été mis au point et en cours de stabilisation pour les PME et les entreprises de taille intermédiaire.

Le taux d’intérêt applicable à ces lignes est fixé au taux de refinancement de Bank Al-Maghrib, majoré de 200 points de base. Les banques ont prévu la possibilité d’accorder des crédits à moyen terme pouvant aller jusqu’à 5 ans pour amortir ces lignes de financement.

La mise en œuvre opérationnelle des mesures de report et d’octroi de crédits a nécessité une digitalisation du processus de traitement et un allègement des éléments des dossiers de demande pour fluidifier l’échange et accélérer l’instruction.

Bank Al-Maghrib assure un suivi de la mise en œuvre de ces différentes mesures à travers des échanges réguliers avec les acteurs bancaires et la CCG et la mise en place d’un reporting qui permettra de faire le point sur les demandes et leur traitement, y compris les rejets, et qui inclut également les services au niveau des GAB.

Bank Al-Maghrib a déjà injecté plus de 87 milliards de dirhams pour soutenir le crédit

La Banque centrale a également pris des mesures spécifiques de soutien à l’économie. A ce titre, elle fournit aux banques les liquidités nécessaires pour répondre aux besoins de refinancement et a décidé d’élargir le collatéral éligible, d’accroître les durées de refinancement et de renforcer le programme de refinancement par les banques des crédits aux TPME.

Le montant total des interventions de Bank Al Maghrib pour le refinancement du système bancaire s’élève au 15 avril à 87 milliards de dirhams, tous instruments confondus.

En parallèle, Bank Al-Maghrib a pris également des mesures d’accompagnement des établissements de crédit au plan prudentiel couvrant les exigences en matière de liquidité, fonds propres et de provisionnement des créances à l’effet de renforcer la capacité de ces établissements à soutenir les ménages et les entreprises dans ces circonstances exceptionnelles.

La Banque Centrale a également assuré à travers tout le royaume l’approvisionnement suffisant en monnaie fiduciaire et coordonné avec le secteur bancaire pour que l’ensemble des guichets automatiques bancaires soient alimentés de manière continue afin de répondre aux besoins de l’ensemble des citoyens. Un échange régulier entre Bank Al-Maghrib et le secteur bancaire est assuré pour traiter les problématiques remontées et proposer les solutions appropriées." 

Par Wadie El Mouden
Le 18/04/2020 à 15h20

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L'article ne répond nullement à la question posée par le titre à savoir les critiques faites aux banques et elles sont nombreuses.

Bank al Maghrib est une Banque Centrale ou '' institut d'émission ''. Elle n'est pas une banque comme les autres. Elle a un rôle de Gendarme sur l'activité des autres banques et de l'activité économique en général. Elle a pour mission globale d'adapter toutes les composantes de la Masse Monétaire en circulation, à l'activité éconmique du pays pour éviter des situations Inflationnistes ou de déflation qui entrainent fatalement, en cas d'excés, des crises économiques dont les conséquences sociales sont également trés graves. Bank al Maghrib est tout à fait dans son rôle de Gendarme et les autres banques commerciales aussi parce qu'elles ne sont que dépositaires de l'argent des citoyens et autres agents économiques. Les fonds ou l'argent qu'elles détiennent ne leur appartient pas mis à part leurs fonds propres. Et de par la loi, elles ont l'obligation, en tant que tiers dépositaires, de gérer cet argent en '' bon père de famille '' Par ailleurs Bank al Maghrib est tenu par des accords de règles prudentielles internationales auxquelles elle a souscrit. Ce sont les accords de Bâle dans leurs différentes versions. Bank al Maghrib est donc astreinte à ces règles et ne peut pas créer de la Monnaie avec en rubrique des contreparties le mot ''Crise économique ou Sanitaire '' car cela n'existe pas dans la théorie de la création de la Monnaie. C'est tout ce qu'on peut dire en simplifiant ce sujet.

Normalement une banque centrale à pour mission de service publique. Et encore plus dans la force majeur que nous connaissons. Pourquoi dês lors mettre des intermédiaire entre elle et les entreprises? Elle doit être en lien direct , et réquisitionner temporairement les centres d'affaires des réseaux privés bancaires. D'une part il est connu du public que les activités sur les marchés financiers ,des maisons mères groupes bancaires non nationaux, sont en totale déconfiture avec les krach boursiers à répétition. Ce cordon ombilical avec les maisons mères à l'étranger fait peser un risque important au Maroc sur les entreprises clientes. Et l'accès au financement qui va avec. De ce simple fait. On donne une hypothèque pour maintenir le tissu économique prêt pour la reprise. C 'est du foutahe de gueule. Quand au secteur financier national il est empêtré dans les risques liés au recouvrement des clients particuliers pour empêcher le credit crunch. Il n ' y a pas besoin d'avoir fait Polytechnique ou ESCP pour comprendre cela .. mais encore faut il savoir que nous sommes en train de changer de paradigme économique. A bon entendeur...

Je ne peux parler que de la BMCE. Je suis entrepreneur en France depuis 1980 je travaille avec 4 banques et je paye 0.00 centimes de tenue des comptes. J'avais ouvert un compte dans les années 90 à la BMCE. J'étais volé arnaqué. un compte en devise rémunéré qui est devenu un compte quelconque dont je payais des frais de tenue de compte sans jamais m'en servir. La carte bancaire est payable comme toutes les banques du monde à la fin de l'année mais, si je m'en sert, ils prennent des frais hooo lala je comprend maintenant pourquoi ils s'enrichissent et pourtant cette banque a servi que de dépôt. Je les ai jamais sollicité. Chaque fois que j'allais au Maroc j'assiste à une dispute dans cette banque. A la fin j'ai eu un mal fou pour clôturer ce compte Je plains les marocains du le pays, ils doivent être déplumés. Je ne suis pas anonyme j'ai encore tous les documents prouver ce que j'écris ici.

Cet article ne réponds pas à la question COMMENT les deux mesures d'aide aux pme ont été appliquées ???

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