Bourse: La chute des bénéfices n’impacte pas l’IS

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Revue de presseKiosque360. Malgré la chute de 32% des bénéfices des entreprises cotées à fin juin 2015, l’Impôt sur les Sociétés (IS) ne devrait pas trop accuser le coup. Les banques, qui assurent plus de 44% des recettes de la cote, devraient contribuer à atténuer la baisse des recettes IS.

Le 05/10/2015 à 00h36

Les sociétés cotées à la corbeille casablancaise pèsent plus du tiers des recettes de l’impôt sur les Sociétés (IS). Du coup, avec la chute des bénéfices des sociétés de la corbeille casablancaise de 32% à 9,8 milliards de dirhams, il est légitime de se poser la question de l’impact de cette baisse sur les recettes d’IS de l’Etat. Pour le quotidien L’Economiste, dans sa livraison du lundi 5 octobre 2015, «l’orientation des résultats du marché sur les 6 premiers mois de l’année va sans doute amener les autorités à revoir leurs prévisions de rentrée d’IS pour la loi de Finance 2016».

Le quotidien rappelle qu’en 2013 et 2014, ces sociétés avaient généré respectivement 14,6 et 13,3 milliards de dirhams.

Toutefois, souligne L’Economiste, plus des ¾ des recettes d’IS des sociétés cotées sont versés par seulement 10 grandes entreprises émanant des banques, des cimentiers et de Maroc Telecom.

Or, si le marché pris globalement affiche une forte baisse de ses bénéfices, le bénéfice cumulé de ces 10 gros contributeurs cotés n’a reculé que de 3% à 5,4 milliards de dirhams. Les banques sont arrivées à améliorer leur bénéfice avant impôt de 2% sachant qu’elles ont, en 2013 et 2014, versé respectivement 43% et 44% des recettes IS émanant des sociétés cotées. De même, les cimentiers ont réussi à stabiliser leurs résultats dans un environnement sectoriel difficile. Seul Maroc Telecom a vu son résultat avant impôt décrocher 5% à 5 milliards de dirhams. En clair, ces gros contributeurs devraient atténuer la baisse éventuelle des recettes IS du marché.

Enfin, selon L’Economiste, «l’importance des recettes collectées auprès de ces grandes sociétés, en particulier les entreprises financières, explique en partie la sourde oreille des derniers gouvernements face à la requête des banques de revoir le taux d’imposition». Pour rappel, les banques, les compagnies d’assurances et les sociétés de financement sont soumises à un taux d’imposition de 37%.

Par Moussa Diop
Le 05/10/2015 à 00h36