Plus grande manifestation du cinéma dans le monde, le 76ème Festival de Cannes s’ouvre le mardi 16 mai avec, au menu, 21 films en lice pour la très convoitée Palme d’or. De l’Américain Wes Anderson au Britannique Ken Loach, en passant par la Française Catherine Breillat, l’Italien Nanni Moretti, la Tunisienne Kaouther Ben Hania et le Japonais Hirokazu Kore-eda, voici la liste des films en compétition.
«Club Zero», de Jessica Hausner
Remarquée en 2019 avec «Little Joe», la cinéaste autrichienne réalise un film sur la jeunesse, avec Mia Wasikowska dans le rôle d’une enseignante, qui noue des liens très forts avec cinq de ses élèves.
«The Zone of Interest», de Jonathan Glazer
Basé sur un livre du Britannique Martin Amis, le réalisateur d’«Under the skin» fait son entrée en compétition avec une histoire située à Auschwitz. Celle d’un officier nazi qui s’est épris de la femme du commandant du camp d’extermination.
«Les feuilles mortes», d’Aki Kaurismaki
Le cinéaste finlandais de «L’homme sans passé» (Grand Prix en 2002 à Cannes), maître de la mélancolie, revient avec son 19ème film, une tragi-comédie sur la rencontre entre deux solitaires, par hasard, une nuit à Helsinki.
«Les filles d’Olfa» de Kaouther Ben Hania
La réalisatrice tunisienne («La bête et la meute») fera son entrée en compétition avec ce documentaire, un film «à la lisière de l’essai» selon Thierry Frémaux, sur une Tunisienne confrontée à la disparition de deux de ses quatre filles.
«Asteroid City», de Wes Anderson
Deux ans après «The French Dispatch» et sa brochette de stars, le réalisateur américain réunit Adrien Brody, Jason Schwartzman, Tilda Swinton ou encore Margot Robbie dans une ville fictive américaine rassemblant parents et étudiants pour des compétitions savantes.
«Anatomie d’une chute», de Justine Triet
Après «Sibyl» en 2019, la Française Justine Triet est de retour en compétition. Son 4ème long-métrage raconte l’histoire une femme accusée du meurtre de son mari, avec dans le rôle titre l’Allemande Sandra Hüller qui avait conquis la Croisette en 2016 avec «Toni Erdmann».
«Monster», d’Hirokazu Kore-eda
Retour au Japon pour le cinéaste, Palme d’or en 2018 avec «Une affaire de famille», après des échappées en France et en Corée («Les bonnes étoiles», en compétition l’an dernier), pour un film qui se déroule dans le milieu scolaire.
«La chimère», d’Alice Rohrwacher
L’Italienne, habituée de la compétition, revient avec «La Chimera», sur un jeune archéologue mêlé à un groupe de pilleurs de tombes dans l’Italie des années 80.
«Les herbes sèches», de Nuri Bilge Ceylan
Le cinéaste turc, Palme d’or 2014 avec «Winter Sleep», revient avec un drame se déroulant en Anatolie au centre duquel un professeur est confronté à des accusations de harcèlement.
«Vers un avenir radieux», de Nanni Moretti
Tourné aux studios Cinecitta à Rome, le nouvel opus de l’Italien promet de parler de «cinéma, de cirque et des années 50». Avec son actrice fétiche Margherita Buy et le Français Mathieu Amalric.
«L’été dernier», de Catherine Breillat
Dix ans après son dernier film «Abus de faiblesse», et de graves problèmes de santé, la sulfureuse réalisatrice se penche sur une mère de famille dont la vie bascule suite à une liaison avec son beau-fils.
«La passion de Dodin Bouffant», de Tran Anh Hung
Français d’origine vietnamienne qui avait signé «L’odeur de la papaye verte» dans les années 90, Tran Anh Hung adapte un roman sur la gastronomie, avec Juliette Binoche et Benoît Magimel.
«L’enlèvement», de Marco Bellocchio
L’année de la Palme d’or pour le géant italien, Palme d’honneur en 2021? À 83 ans, il revient sur l’histoire vraie d’Edgardo Mortara, un enfant juif de 6 ans kidnappé par l’église catholique et converti de force au XIXème siècle.
«May December», de Todd Haynes
L’Américain renoue avec une de ses actrices fétiches, Julianne Moore («Safe», «Loin du paradis»), et enrôle Natalie Portman pour un drame autour d’un couple avec une importante différence d’âge.
«The Old oak», de Ken Loach
«Tu es sûr ?», a demandé le vétéran britannique (86 ans) en apprenant sa nouvelle entrée en compétition pour un drame social, tourné dans le nord-est de l’Angleterre. Le film raconte la rencontre d’un propriétaire de pub et d’une réfugiée syrienne.
«Firebrand», de Karim Aïnouz
Le réalisateur brésilien de «La vie invisible d’Eurídice Gusmão» (prix «Un certain regard» en 2019) fait son entrée en compétition avec un film d’époque à la cour des Tudors. Alicia Vikander joue la 6ème femme d’Henry VIII, incarné par Jude Law.
«Jeunesse», de Wang Bing
Le grand documentariste chinois, habitué des films-fleuve sur les laissés-pour-compte de son pays, est doublement présent à Cannes (compétition et séance spéciale avec «Man in black»). Dans «Jeunesse», il dépeint en 03H30 la vie des travailleurs du textile dans une cité à 150 km de Shanghaï.
«Banel & Adama», de Ramata-Toulaye Sy
Jeune réalisatrice sénégalaise, Ramata-Toulaye Sy fait son entrée directement en compétition avec ce premier film, qui raconte une histoire d’amour absolu, confronté aux cconventions sociales, dans un village reculé du nord du Sénégal.
«Perfect days», de Wim Wenders
Également présent hors compétition avec un documentaire sur le plasticien Anselm Kiefer, Wim Wenders («Les Ailes du Désir», «Paris, Texas», «Buena Vista Social Club») promet de surprendre avec un film sur les toilettes publiques japonaises.
«Le retour», de Catherine Corsini
La réalisatrice française, présente sur la Croisette en 2021 avec «La Fracture», revient avec un long-métrage tourné en Corse sur une femme travaillant pour une famille parisienne qui lui propose de s’occuper des enfants pendant des vacances sur l’île de Beauté.
«Black Flies», de Jean-Stéphane Sauvaire
Adapté du roman «911» de l’écrivain américain Shannon Burke, ce thriller, avec notamment Sean Penn, suit deux médécins confrontés à la violence à New York.