A suivre quotidiennement les informations que publie le ministère de la Santé, les cas de contamination par le virus sont de plus en plus rares et le nombre des décès quasi-nul. Est-ce à dire que la pandémie est derrière nous? Le virus serait-il reparti de là où il est venu, en Chine? Peut-être.
Cependant, mon tempérament d’inquiet me dit qu’il ne faut pas crier victoire si tôt et si facilement. La vigilance ne doit pas être abandonnée et le port du masque devrait être de nouveau obligatoire surtout dans les espaces où il y a du monde comme le transport, les bus, les taxis, les trains, les avions etc.
Porter un masque devrait devenir une nouvelle habitude quelle que soit l’évolution de la pandémie.
D’abord, le port du masque nous protège de plusieurs affections, de banales à graves. Ainsi, cela évite le rhume, l’atteinte des sinus, la grippe et surtout le déclenchement des bronchites dont la gravité peut aller loin pour les personnes âgées et à risque.
Le masque protège de la pollution. Or une ville comme Casa est polluée. Cela ne se voit pas. Cela s’entend, mais on ne se rend pas compte combien l’air de cette ville est plein de particules fines transportant des choses mauvaises pour notre santé.
Comme le dit une recommandation entendue sur les ondes des radios du pays: «assez des embrassades, des accolades, et des bisous».
Au Maroc, on aime s’embrasser, surtout les hommes entre eux et les femmes entre elles.
On change de comportement, mais pas notre affection. Un peu de distance physique avec les proches ne fait pas de mal.
Se laver systématiquement les mains en rentrant chez soi est une règle de base. Question d’hygiène et de précaution.
Cela ne veut pas dire qu’il faudra vivre comme au début de l’arrivée du virus, mais vivre comme s’il n’est pas loin, pouvant à n’importe quel moment ressurgir avec ses variantes et faire le malheur comme cela s’est produit à Shanghai où un confinement sévère a été décrété récemment.
Je ne parle pas des villes chinoises où le virus sévit encore. Car on ne sait pas réellement ce qu’il s’y passe. Nous n’avons que des informations officielles, lesquelles ne sont pas toujours fiables.
La pandémie a bouleversé des millions de vie dans le monde. D’abord par la mort d’au moins six millions de personnes, ensuite par les effets secondaires de la maladie ou parfois de la vaccination.
Tout a changé au point où on dit «c’était avant le Covid», comme si la date de février-mars 2020 devenait le début d’une nouvelle ère.
Pour moi, l’année 2020 n’existe pas. Je veux dire, je n’ai pas de souvenir de cette année que j’appellerai blanche. Le confinement avait été si brutal, si drastique que ma mémoire a fait l’impasse sur cette époque. Je ne me souviens de rien, ou alors je me souviens vaguement du panier de fruits et légumes qu’un de mes enfants déposait devant ma maison sans entrer. Je portais des gants pour reprendre le panier et je lavais le contenu avec de l’eau de javel! Ensuite, plus de souvenirs. C’est blanc. C’est noir.
Depuis, je sais que mes habitudes ont changé. Je sais que j’ai perdu des amis et des proches. Cela a été le plus dur. La mort par contamination surtout au début où l’on n’avait pas assez de masque ni de gel, a été une épreuve que beaucoup d’entre nous ont connue.
Aujourd’hui, il est vrai que la mort par le virus est en recul un peu partout. Mais la lutte n’est pas terminée.
Nos habitudes et aussi nos pensées ont subi quelques transformations. Je pense que la pandémie a laissé des traces chez tout le monde même si on n’en a pas souffert directement.
C’est la raison pour laquelle la vigilance personnelle devrait être observée librement. Ce n’est pas une obligation. C’est une décision d’ordre strictement personnelle. A vous de voir. Et comme on dit, «prenez soin de vous»!