Les organisations et associations internationales vont réfléchir longuement avant de penser à confier aux généraux algériens l’organisation d’un événement international. Dans son obsession anti-marocaine, le pouvoir algérien dénature les objectifs et les programmes des organisateurs. Il s’approprie indûment l’événement pour le plier à son propre agenda.
Toute rencontre internationale est exploitée pour vendre surtout la chimère séparatiste anti-marocaine. Et cela, avec de plus en plus de dépit et de rage qui sont proportionnels à la terrible douleur des généraux qui ont perdu 500 milliards de dollars pour rien. Cette somme a été dépensée depuis 1976 à la seule fin de contrer l’intégrité territoriale du Royaume. En vain. C’est leur désastre géopolitique, diplomatique et financier. L’histoire dans sa cruauté a démontré à ces généraux reclus dans l’illusion et le déni qu’ils ont eu tout faux depuis 1962.
Ils sont aussi exaspérés face aux succès d’un Maroc serein mais très vigilant et qui ne laisse rien passer. Il a immunisé son unité territoriale, dynamisé son développement économique et consolidé sa place dans le monde.
Le pouvoir algérien s’est radicalisé contre le Maroc surtout après l’avènement de ce tandem de vieillards, illégitimes, qui a pris les rênes de ce pays après la liquidation de Gaid Salah. Ils cherchent à compenser leur illégitimité par la surenchère contre le Maroc, mais sans résultat. Et aussi par le durcissement de la répression contre le peuple algérien qui ne veut ni de Chengriha, ni de Tebboune.
Ils prétendent aussi faire oublier leur illégitimité par une action diplomatique brouillonne et décousue, résultat de leur incompétence et de leurs piètres analyses. Malgré des campagnes de propagande rudimentaires pour conférer au pouvoir algérien le «beau rôle» à l’international, le monde est au fait de leurs mascarades.
Aujourd’hui, la junte est dans l’impasse. Elle tente le tout pour sa survie et pour prétendre sauver son honneur définitivement brisé. Y compris en usant des stratagèmes les plus grossiers.
Une instrumentalisation puérile et fumeuse de la cause palestinienne. Un soutien ruineux au Polisario qui a complètement déréglé et détraqué la relation au monde du régime algérien. Une erreur fatale. Une alliance suicidaire avec l’Iran que ce pouvoir paiera très cher. Une accointance avec Moscou, en difficultés, qui ne pourra rien pour les généraux. Les milliards d’achat d’armement en guise d’«assurance vie» auprès du Kremlin ne serviront à rien.
Aujourd’hui, la dernière trouvaille de ces piètres stratèges est de parasiter, pirater, détourner au service de leurs causes perdues toute manifestation internationale dont on leur délègue l’organisation pour y greffer leur propre agenda. Que de la courte vue.
Absence de culture juridiqueContrairement à Bouteflika –familier du droit international, agissant relativement dans la pondération et tenant aussi à distance l’appareil militaire–, ceux qui occupent sa place aujourd’hui n’ont aucun sens des règles et principes du droit.
Dépourvu de toute culture juridique, le pouvoir algérien actuel est le plus médiocre dans la très courte histoire de ce pays. Il est également dépourvu de toute culture en matière d’économie et de gouvernance. Les civils compétents et éclairés sont combattus.
Les généraux au pouvoir méprisent les notions de légalité et de légitimité parce qu’eux-mêmes sont illégitimes. Ils ont fait s’effondrer l’Etat de droit pour le remplacer par la loi du fer et du feu, avec l’objectif de terroriser le peuple. Ils se moquent des règles organisant les rapports humains au sein d’une collectivité et aussi des règles organisant les rapports entre les Etats.
Comment donc leur demander d’interagir d’une manière saine avec le droit international?
Ils ne veulent pas comprendre que lorsqu'une organisation ou une association transnationale confie à un pays le soin d’organiser un événement d’ordre économique, diplomatique, culturel, social, sportif… c’est surtout au niveau du volet logistique.
C’est à la fois un honneur et un devoir. Le pays d’accueil ne peut en aucun cas souiller la manifestation par ses querelles avec d’autres parties. Il n’a pas à valider qui doit participer ou non, ni écarter quiconque d’une manière directe ou indirecte, ni à s’immiscer dans les ordres du jour, les programmes de travail ou le déroulé de la rencontre.
La junte a démontré son incompétence et son inaptitude à garantir le succès de tout événement international organisé sur le sol algérien. Elle mobilise et dépense toute l’énergie et la supposée matière grise sur «Comment porter des coups au Maroc?». C’est d’ailleurs sa feuille de route quotidienne. Et elle se plante toujours!
Quatre exemples de déficit organisationnelLes Jeux Méditerranéens d’Oran du 25 juillet au 5 juillet 2022 ont connu de graves failles organisationnelles dénoncées par le Secrétaire général du Comité international des jeux méditerranéens (CIJM). Il a pointé dans sa lettre du 26 juin 2022: «Les insuffisances organisationnelles importantes et fondamentales qui ont créé des impressions extrêmement négatives sur les membres de la Famille méditerranéenne et provoqué de vives réactions». Les fédérations française, espagnole et italienne d’équitation ont boycotté les Jeux méditerranéens d’Oran. La Fédération française d’équitation a donné les raisons de ce boycott dans un communiqué: «En l'absence d'un programme sportif spécifique du Comité d'organisation des Jeux méditerranéens d'Oran et d'un dispositif logistique et sanitaire garantissant le bien-être des chevaux, c’est à regret que la FFE a pris cette décision». Le régime d’Alger, habitué à la maltraitance des humains, ne peut pas être sensible au bien-être des animaux.
En dépit de cet échec cuisant, le régime d’Alger et ses médias embrigadés répètent à longueur de journée que les Jeux méditerranéens d’Oran furent un succès planétaire. Le déni est un marqueur de la junte.
On rappellera également le traitement indigne réservé aux journalistes marocains accusés d’être des espions et refoulés. Et aussi la projection lors de la cérémonie d’ouverture d’une carte du bassin méditerranéen amputée du Maroc et de l’Espagne.
La finale de la Coupe arabe de football des moins de 17 ans (U17) organisée ou plutôt «désorganisée» à Oran en septembre 2022 a été marquée par une violente agression de l’équipe marocaine devant les forces de l’ordre impassibles.
L’Union des associations arabes de football (UAFA) a sanctionné la Fédération algérienne de football d’une amende de 120.000 dollars pour l’invasion du terrain par le public. Et d’une autre amende de 25 000 dollars pour la participation de joueurs algériens à la bagarre, voulue et commandée par les généraux.
Le Sommet de la Ligue arabe à Alger les 1er et 2 novembre 2022 a été marqué par de graves irrégularités. La ligue a été exaspérée par les atermoiements des généraux algériens qui voulaient empêcher la dénonciation de l’Iran pour ses ingérences dans le monde arabe. L’agenda des généraux fut rejeté.
La Ligue arabe n’a pas, non plus, apprécié l’accueil hostile réservé à la délégation marocaine et le refoulement des journalistes marocains. Ni cette diffusion par une TV officielle algérienne d’une carte tronquée et non validée par la Ligue arabe. La hantise du Maroc ne les quitte jamais.
Le Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN 2023) a lui aussi fait l’objet d’un piratage infect. Tout a été fait par Alger pour empêcher le Maroc, double tenant du titre, d’y participer. Lors de la cérémonie d’ouverture du vendredi 13 janvier 2022, la fête du football africain a été outragée par le discours d’un quasi-repris de justice, Zwelivelile Mandela, un des petits-fils de Nelson Mandela.
Cet individu, agissant comme un vulgaire Kari Hankou, a évoqué son soutien au Polisario face aux présidents de la CAF et de la FIFA abasourdis. Largement rétribué par les généraux, le petit-fils mercantile (dont l’ambition initiale était de devenir DJ!) a aussi insulté la mémoire de Nelson Mandela. Il aurait facturé sa prestation au pouvoir algérien à un million de dollars. Cette affligeante cérémonie d’ouverture a été également marquée par les vociférations racistes anti-marocaines d’un public chauffé à blanc par les généraux.
Comme les autres organisateurs trompés (le CIJM, l’UAFA, la Ligue arabe), la Confédération africaine de football (CAF) est à son tour révoltée. La CAF a déclaré que «ces déclarations politiques ne sont pas celles de la CAF (...) en tant qu'organisation politiquement neutre». Elle a aussi décidé de mener une enquête sur ces dérives politiques et racistes.
Le pouvoir algérien par le biais de sa propagande a reculé en affirmant que Zwelivelile Mandela n’est pas un officiel algérien. Il n’est qu’un invité et de ce fait l’Etat algérien n’est pas responsable de ses propos. Le coup a été mûrement réfléchi par la junte et se défausser sur l’invité, par peur des sanctions de la CAF, est une réaction de lâcheté. Un système de défense lamentable pour ceux qui ont convoqué, transporté, hébergé, nourri, tendu le micro et rémunéré l’invité.
Les organisations internationales sont convaincues que le pouvoir algérien est un récidiviste notoire en matière de déficit organisationnel et de piratage des manifestations dont on lui confie l’organisation. Il se les approprie de force pour servir ses propres agendas et n’est donc pas digne de confiance.