Vidéo. «Mort blanche», boue, ordures… à Bab Berred, un malheur n’arrive jamais seul

Le360

Le 17/01/2021 à 15h19

VidéoEn cette période hivernale, où le thermomètre descend jusqu’à moins 1 degré à Bab Berred, la misère et les conditions climatiques s’allient pour rendre encore plus difficile la vie de nos concitoyens de cette région du nord. Le360 s’y est déplacé et vous rend compte du vécu de la population de cette région.

Aidé de sa femme et de ses enfants, Youssef Izzafine passe le plus clair de son temps à débarrasser sa maison et ses alentours de la neige et de la boue qui culminent dans la région.

Ce père de famille, qui vit dans la dèche, comme il l’a déclaré lui-même devant Le360, a l’impression que lui et les siens sont des laissés-pour-compte. «Nous ne bénéficions d’aucune aide et j’ai du mal à envoyer les enfants à l’école. Le soir, à cause du manque de bois de chauffage, nous souffrons le martyre», se plaint-il.

Située dans la province de Chefchaouen et relevant de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Bab Berred est souvent frappée par de fortes tempêtes de neige et d’importantes pluies, en cette période de l’année. Avec aussi une forte baisse des températures.

Pour Mustapha Madhoun, un habitant de la région, la ville est coupée du monde en raison de l’inaccessibilité des routes et de la difficulté pour les habitants de pouvoir se déplacer. «Tout est fermé ici, nous avons du mal à nous procurer de la nourriture ou nous rendre un peu plus loin de nos foyers», relève-t-il.

Certes, les autorités ont lancé un plan anti-froid pour désenclaver les régions lointaines et exposées et œuvrent inlassablement pour venir en aide aux habitants. Pour autant, «ces efforts restent insuffisants du moment qu’ils n’ont pas de répercussions sur le vécu des régions comme Bab Berred», note ce père de famlle.

«Rendre les routes accessibles». Tel est le vœu que caressent la plupart de nos concitoyens interrogés par Le360. Et les images de la ville, immortalisées par notre caméra, en disent plus long sur le calvaire qu’endurent les habitants. Mais il y a bien longtemps que la sonnette d'alarme a été tirée.

Par Said Kadry
Le 17/01/2021 à 15h19