Vidéo. Aïd el-Fitr à Tanger: les réseaux sociaux à la rescousse faute de célébrations collectives

A Tanger, pour l’aïd el-Fitr, les rues sont calmes, mais les réseaux sociaux permettent de maintenir le lien avec les proches.

A Tanger, pour l’aïd el-Fitr, les rues sont calmes, mais les réseaux sociaux permettent de maintenir le lien avec les proches. . DR

Le 13/05/2021 à 15h36

VidéoD’habitude remplie de monde à longueur de journée et lors des occasions festives, la célèbre place Souriyyine à Tanger est désertée. En ce matin du jeudi 13 mai, 1er jour de l’Aïd el-Fitr, c’est toute la capitale du Détroit qui donne l’impression d’être mise sous cloche. Le Covid-19 est passé par là.

Un petit tour dans les quartiers et grands boulevards, habituellement très fréquentés, nous renseigne sur le degré d’application des mesures sanitaires mises en place pour pour freiner la propagation de la pandémie de Covid-19. Si le respect par les Tangérois des recommandations des autorités donne du baume au cœur, il n’en reste pas moins que le manque de rassemblement laisse un goût amer.

De plus, pour la deuxième année consécutive, les citoyens du Nord, comme ceux des quatre coins du Royaume, sont privés de la prière de l’Aïd el-Fitr dans les Moussalas et les mosquées, comme décidé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Pour autant, les habitants font contre mauvaise fortune bon cœur. "Nous aurions aimé célébrer la fin du ramadan de manière normale, sortir et faire sortir les enfants, visiter nos familles, après la prière collective, mais nous ne n’y pouvons rien. Hamdoulillah, quand même", déclare, résigné, Driss, un citoyen tangérois.

Même son de cloche pour d’autres citoyens qui saisissent l’occasion de ce jour béni pour implorer le Tout-Puissant "de faire disparaître cette pandémie". Restent, fort heureusement, les réseaux sociaux, "le moyen efficace", selon le jeune Oussama, "pour compenser l’absence des visites familiales", "échanger des vœux avec nos amis et proches". Les réseaux sociaux semblent donc bien porter leur nom, en ce moment.

Par Said Kadry
Le 13/05/2021 à 15h36