Trafic de drogue à l’international: la BNPJ auditionne un parlementaire

Arrestation

Revue de presseLes éléments de la BNPJ ont entendu, jeudi dernier, un parlementaire dont le nom a été évoqué au cours d’une enquête sur une affaire de trafic international de drogue. Une confrontation l’a opposée au chef du réseau. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/02/2023 à 21h45

Les éléments de la BNPJ ont auditionné, jeudi et vendredi derniers, un parlementaire istiqalien dans le cadre d’une enquête sur la saisie d’une grosse quantité de Chira et de cocaïne. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 8 février, que les services de police avaient mené des investigations après la découverte de 10 tonnes de Chira qui devaient être acheminées vers l’Europe à travers le port de Casablanca.

Les perquisitions dans le domicile du chef du réseau de trafic de drogue ont permis de saisir 6 kilogrammes de cocaïne. Au cours de son interrogatoire, le prévenu a évoqué le nom d’un parlementaire istiqlalien qui aurait intercédé auprès d’un autre accusé pour créer une société que les membres du réseau exploitaient pour faire écouler la drogue via les ports.

Le parlementaire a été convoqué et entendu pendant six heures, jeudi dernier, par les éléments de la BNPJ. Après son audition, le procureur général du roi près la cour d’appel de Casablanca a donné ses instructions à la BNPJ pour organiser une confrontation entre l’accusé principal et le parlementaire. Au cours de leur confrontation qui a eu lieu, vendredi dernier, au siège de la BNPJ à Casablanca, le chef du réseau a nié l’existence de tout lien entre le parlementaire et la cargaison de drogue saisie. Il a reconnu avoir, délibérément, évoqué son nom dans ce dossier afin qu’il intervienne en sa faveur pour le sortir de la prison.

Le quotidien Al Akhbar souligne qu’à la fin de cette confrontation, le parquet a donné ses instructions pour garder l’accusé principal en détention préventive et libérer le parlementaire. Ce faisant, l’enquête se poursuit avec le reste des accusés parmi lesquels se trouvent quatre hommes d’affaires connus. Le premier occupait un poste dans la fédération royale marocaine de football ( FRMF), le deuxième possède une école privée à Rabat, le troisième dirige une société de location de voitures et le quatrième a un lien de parenté avec un responsable central connu au ministère de l’Intérieur.

Cette affaire a éclaté, en avril 2022, quand les services de la douane avaient déjoué une tentative de trafic de stupéfiants via une société de travaux qui tentait de faire passer le Chira dans des cartons de savon.

Par Hassan Banadad
Le 07/02/2023 à 21h45