Le service de maternité de l'hôpital provincial de Tiznit ne peut plus assurer la continuité de sa mission et accueillir, en tout temps, les femmes qui s’y présentent pour accoucher. La situation devient véritablement intenable les fins de semaine. Pour faire face à ce problème qui dure depuis longtemps, précise le quotidien Al Akhbar dans son édition du lundi 20 juillet, on redirige les patientes vers l'hôpital Hassan II d’Agadir.
Concrètement, explique le quotidien, certains cas qui se présentent durant la semaine et qui présentent un certain degré de gravité nécessitant, dans la plupart des cas, une césarienne, sont envoyés à Agadir. Pendant le week-end, ce sont toutes les patientes qui se présentent à l'hôpital pour accoucher qui sont systématiquement redirigées vers le chef-lieu de la région Souss-Massa.
Du coup, le service de la maternité de l'hôpital régional d'Agadir se retrouve constamment débordé, plus encore durant les week-end. Au point que le personnel médical et paramédical n'arrive plus à faire face au nombre de plus en plus important de personnes qui arrivent au centre hospitalier provincial de Tiznit. D’autant qu’il s’agit, le plus souvent, de cas compliqués nécessitant une intervention pointue et une attention particulière.
La raison de cette situation, explique le quotidien, réside dans l’insuffisance du personnel médical affecté au service de la mère et de l'enfant à l'hôpital provincial de Tiznit. Le quotidien affirme, citant des sources hospitalières, que ce service ne dispose, en tout et pour tout, que d'un seul médecin. Un seul obstétricien qui, de plus, travaille pendant toute la semaine à la fois en mode permanence et d'astreinte. Il travaille donc en continu pendant toute la semaine. Ce qui, d'après Al Akhbar, représente une charge insupportable pour un seul praticien qui, de surcroît et vu la nature de sa mission, peut être sollicité à tout moment et en urgence.
C'est donc pour cela que les cas difficiles qui se présentent à son service sont envoyés, pendant la semaine, à Agadir. Pendant le week-end, ce sont tous les cas qui se présentent au service qui sont redirigés vers la ville voisine. D'après des sources médicales citées par le quotidien, cette situation ne saurait durer éternellement. Elle présente, en effet, un réel danger aussi bien pour les patientes que pour le fœtus. Ce service, poursuit la même source, compte bien un autre obstétricien mais, depuis qu'il a fait l'objet d'un arrêt de travail disciplinaire, il ne s'est plus présenté à son poste, alors que cela fait plusieurs mois qu'il aurait dû reprendre le travail. Il n'a pas non plus été remplacé, malgré les multiples demandes adressées, en ce sens, à la direction régionale de la Santé.