Santé publique: vers un service national obligatoire pour le rural

Le taux des médecins actifs sur l'ensemble du monde rural du royaume ne dépasse pas 24%.

Le taux des médecins actifs sur l'ensemble du monde rural du royaume ne dépasse pas 24%. . DR

Pour défendre le droit à la santé pour tous, le gouvernement planche actuellement sur un "service national obligatoire de santé publique au profit du monde rural". La fin du désert médical dans les campagnes ?

Le 23/07/2015 à 18h28

Le gouvernement va instaurer prochainement un "service national obligatoire de santé publique au profit du monde rural". Ce système "d'affectation obligatoire" vise à assurer une "meilleure répartition géographique du corps médical et du personnel administratif en faveur des zones rurales". Le corps des médecins doit impérativement s'impliquer dans ce service national, selon le gouvernement pour lui donner toutes les chances de réussite.

Ce système de "la santé nationale obligatoire" est actuellement au centre d'un avant-projet que le gouvernement a commencé à élaborer ce jeudi 23 juillet, a déclaré le ministre de la Communication Mustapha Al Khalfi lors de son point hebdomadaire. "Nous voulons mettre en œuvre le droit à la santé”, a affirmé d’emblée le ministre qui a précisé que “47% des médecins sont concentrés actuellement sur l'axe Rabat-Casablanca alors que le taux des médecins actifs sur l'ensemble du monde rural du royaume ne dépasse pas 24%”.

L'Etat va injecter un milliard de dirhams pour financer ce projet dont la mise en oeuvre est prévue avant la fin de l'année après "consultations". Le projet prévoit ainsi la création de postes d'emplois nouveaux ainsi que l'amélioration des conditions de travail des différents personnels dans le monde rural. Il compte rouvrir "tous les dispensaires de santé" dans les zones urbaines et rurales.

Contrairement à ce qui a été avancé, le ministre a démenti le fait que les médecins qui seront affectés dans le cadre de ce système percevraient un salaire de 2.000 dirhams. "C'est faux et archi-faux, ce personnel médical et administratif affecté dans ces zones touchera le salaire que lui confère son statut et sa catégorie professionnelle", a conclu le ministre.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/07/2015 à 18h28