À Tanger, comme dans d’autres villes, l’interruption soudaine de la plateforme «Daamsakane» a semé la confusion et suscité un vif mécontentement chez de nombreux citoyens, contraints de patienter pour finaliser leurs démarches et accéder à l’aide directe au logement.
Al Akhbar révèle à ce sujet que certains promoteurs ont même procédé à la résiliation de plusieurs compromis de vente auprès des notaires, remettant ainsi leurs appartements sur le marché. Une décision qui a suscité le mécontentement d’une large frange de citoyens, lesquels comptaient sur l’aide directe au logement pour régler les dernières tranches liées à l’acquisition de leur bien immobilier.
Outre les personnes souhaitant encore déposer leurs dossiers, les sources du quotidien signalent que des demandeurs ayant rempli toutes les conditions requises et saisi les informations demandées sont aujourd’hui très inquiets, à l’approche des délais de signature des contrats de vente avec les promoteurs. Tant que la plateforme demeure hors service, ils risquent en effet de ne pas recevoir de réponse dans les délais prévus.
Plus largement, Al Akhbar souligne que le flou entourant le dispositif, tant au niveau central que régional, entretient la confusion et génère une forme de frustration chez de nombreux citoyens, qui voyaient dans cette aide un levier essentiel pour améliorer leurs conditions de logement.
Certaines sources estiment qu’une meilleure préparation technique de la plateforme aurait été nécessaire, étant donné l’enjeu social de ce programme, et les engagements financiers et contractuels qu’il implique entre citoyens, promoteurs immobiliers et banques.
Parmi les pistes de solutions évoquées, des acteurs proposent de renforcer les guichets d’accueil et d’accompagnement au sein des services régionaux de l’habitat, afin de limiter les répercussions négatives sur ce programme, qui s’adresse à l’ensemble des familles marocaines, y compris les Marocains résidant à l’étranger.