Les prix des manuels scolaires devraient connaître une augmentation conséquente après la validation du gouvernement Akhannouch, trois mois seulement avant la date de la prochaine rentrée scolaire. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 2 juin, qu’un responsable de l’Association marocaine des éditeurs (AME) a indiqué que le gouvernement allait augmenter de 25% le prix des manuels scolaires. Une décision, précise-t-il, qui a été déjà prise et qu’il ne reste plus qu’à annoncer officiellement.
La même source souligne que l’AME avait présenté au ministère de l’Éducation nationale une demande d’augmentation de 100% des prix des livres de classe. Mais, poursuit-il, le gouvernement a limité cette hausse à 25%. Et le même intervenant de chercher à justifier cette augmentation, qui érode le pouvoir d’achat des classes populaire et moyenne, en soulignant que le Maroc importe tous ces produits, «qu’il s’agisse de plaques, d’encre ou du papier dont le prix a augmenté de 120%, sachant qu’il représente 90% des matières entrant dans la fabrication des manuels scolaires».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que le responsable de l’AME impute les hausses des prix des matières premières aux répercussions de la pandémie, après la fermeture de nombreuses usines et unités de production. Mais, poursuit-il, dès que la situation épidémiologique s’est améliorée, la demande en papier et autres produits a de loin dépassé l’offre. Ce qui a entraîné, souligne-t-il, l’augmentation des prix qui ont flambé davantage après le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
La même source précise que «la hausse des prix concerne essentiellement les manuels scolaires du collège et du lycée, particulièrement les livres dont les prix varient entre 7,20 et 23 dirhams. Encore faut-il préciser que ces tarifs sont restés figés durant 20 ans, contraignant ainsi les éditeurs et les libraires à les vendre à perte». Répondant à une question du quotidien Al Ahdath sur la possibilité de substituer à l’augmentation des prix l’octroi d’une subvention de l’État, le représentant de l’AMEF a souligné que les pouvoirs publics subventionnaient déjà 70% de ces livres en les distribuant gratuitement via l’INDH.