L’École polytechnique consacre une publication aux liens académiques et scientifiques tissés avec le Maroc depuis 1948

Des élèves de l'École polytechnique de Paris.

Dans un article publié sur son site le 5 novembre, l’École polytechnique revient sur son histoire avec le Maroc, depuis l’admission du premier étudiant marocain sur ses bancs en 1948.

Le 05/11/2024 à 11h30

Au lendemain de la visite d’Etat au Maroc du 28 au 30 octobre d’Emmanuel Macron, accompagné d’une délégation présidentielle incluant Laura Chaubard, présidente et directrice générale de l’École polytechnique, le prestigieux établissement revient dans un article sur les liens académiques et scientifiques tissés avec le Maroc au fil du temps.

Le succès des étudiants marocains

Entre l’X et le Maroc, l’histoire commence en 1948, avec l’intégration du premier élève marocain à l’École polytechnique. Il s’agissait en l’occurrence de M’hamed Douiri, «nommé par la suite plusieurs fois ministre au Maroc, notamment ministre des Travaux publics ou encore ministre de l’Économie et des Finances», rappelle l’établissement.

«Réussissant particulièrement bien au concours d’entrée au cycle ingénieur polytechnicien, les étudiants de nationalité marocaine constituent la nationalité étrangère la plus représentée à l’X», poursuit l’école, qui rappelle que «l’X compte 105 élèves marocains dans les promotions du cycle ingénieur qui étudient actuellement». Sans compter, «une douzaine d’étudiants marocains (qui) sont également inscrits dans le programme de Bachelor of Science ainsi qu’une dizaine dans l’un des programmes de Master en Science & Technologie de l’X».

Un succès qui ne se ternit pas avec le temps, incarné par l’association d’anciens élèves de l’X au Maroc, le groupe X-Maroc, qui réunit aujourd’hui plus de 300 membres et est présidé par Jamal M’Hamdi (X1977), ancien DG d’entreprises minières. «L’École polytechnique est fière de cette communauté d’alumni forte au Maroc. Beaucoup de ces anciens élèves ont des carrières illustres et occupent de hautes fonctions dans le secteur public comme dans le secteur privé», précise l’école.

Des partenariats d’exception

L’établissement rappelle par ailleurs qu’au cours des vingt dernières années, «l’École polytechnique a développé des partenariats avec différentes institutions marocaines importantes telles que l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) et l’École des mines de Rabat».

Dans le cas de l’Université Mohammed VI Polytechnique, qui fait partie du plan de développement urbain Green City, lancé par le roi Mohammed VI en 2009, lequel vise à créer une ville modèle promouvant la durabilité, la recherche et l’éducation pour le pays, la collaboration avec l’X «a tout d’abord été initiée autour de la transition énergétique et du développement durable et s’élargit maintenant à de nouveaux domaines tels que les Data Sciences», explique Polytechnique.

Une collaboration qui poursuit l’ambition de former des étudiants qui sauront développer de nouveaux processus industriels s’appuyant sur les sciences de données, dans le cadre de la chaire «Data Sciences et Processus Industriel».

Cette chaire, soutenue par la Fondation de l’École polytechnique et portée par Éric Moulines, enseignant-chercheur en apprentissage statistique à l’École polytechnique, comporte ainsi un programme dédié aux élèves ingénieurs de l’UM6P et un second programme bénéficiant aux enseignants de l’établissement partenaire marocain UM6P.

Par ailleurs, annonce l’École polytechnique, l’X-EXED propose avec des partenaires marocains des programmes de formation continue pour les cadres supérieurs au Maroc afin de leur permettre d’approfondir leurs connaissances dans des secteurs spécifiques, tels que les programmes «Entrepreneuriat dans les énergies renouvelables au Maroc» ou «Financial engineering and operations research».

Par Zineb Ibnouzahir
Le 05/11/2024 à 11h30