La lioncelle du zoo de Rabat: abandonnée à la naissance, sauvée par les soigneurs

Une lioncelle rejetée à la naissance par sa mère, a trouvé refuge dans les bras de l’équipe vétérinaire du zoo de Rabat. (Y.Mannan/Le360)

Le 07/06/2025 à 18h25

VidéoFragile et sans repères, une lioncelle de l’Atlas rejetée à la naissance par sa mère, a trouvé refuge dans les bras de l’équipe vétérinaire du zoo de Rabat. Biberon après biberon, soin après soin, elle a peu à peu repris vie, bercée par la bienveillance humaine.

Le360 a pu pénétrer à l’intérieur de l’enclos pour filmer la jeune lioncelle de l’Atlas, aujourd’hui âgée de cinq mois. Depuis sa naissance, elle bénéficie d’un suivi constant assuré par Walid Zeqaqui, technicien dévoué, qui veille sur elle jour et nuit.

«J’ai eu la chance de prendre soin de cette petite créature qui a été rejetée à la naissance par sa mère», confie-t-il avec émotion. Selon les vétérinaires du jardin zoologique, ce rejet serait lié à l’inexpérience maternelle de la lionne. Dès les premières heures de vie, l’équipe soignante s’est mobilisée, se relayant sans relâche pour nourrir la petite féline au biberon et surveiller de près son état de santé.

Dans la nature, un tel abandon équivaut souvent à une condamnation certaine pour le nouveau-né, rappellent les spécialistes. Mais au Jardin zoologique de Rabat, une véritable chaîne de solidarité s’est aussitôt mise en place.

«Baptisée Nour, ce qui signifie “lumière” en arabe, la lioncelle a grandi entre les mains bienveillantes de l’équipe, développant peu à peu sa vitalité, sa curiosité et son instinct de félin», confie Salma Slimani, directrice déléguée du zoo. Une renaissance rendue possible grâce à l’attention constante et à l’engagement des soigneurs.

Salma Slimani souligne, par ailleurs, l’intensité de l’activité reproductive au sein du parc: «Nous avons récemment enregistré près de 80 naissances, et d’autres pourraient suivre rien que pour ce mois de juin.»

Parmi les espèces concernées figurent les lions de l’Atlas, les gazelles sahariennes, mais aussi des lycaons — ces chiens sauvages africains —, une première pour le Zoo National de Rabat.

Une dynamique qui, selon Salma Slimani, «témoigne de l’efficacité des programmes de reproduction et de conservation menés au sein du Jardin zoologique».

Pour rappel, le Jardin zoologique de Rabat abrite plus de 2.000 animaux de 170 espèces et déploie 22 programmes de conservation dédiés à des espèces rares, endémiques ou menacées.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 07/06/2025 à 18h25