La justice oblige une école publique à scolariser une élève qui a quitté le privé pour des raisons économiques

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Revue de presseKiosque360. Un nouveau jugement du tribunal de première instance de Meknès s’est prononcé en faveur de l’inscription d’une élève ayant interrompu ses études dans le privé pour des raisons économiques.

Le 02/07/2020 à 20h22

C’est un jugement qui fera date au Maroc. Le tribunal de première instance de Meknès s’est prononcé en faveur de l’inscription d’une élève dans une école publique, malgré le refus de la direction de cet établissement. L’élève en question avait interrompu ses études dans le privé pour des raisons économiques, ses parents ne pouvant plus honorer les frais de sa scolarité.

Le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 3 juillet, précise que la justice s’est appuyée sur la primauté des droits des enfants sur tout autre considération. La mesure prend ainsi un caractère urgent et exécutable dans les plus brefs délais.

Tout a commencé le 6 février dernier quand la mère de l’enfant a présenté une requête auprès du tribunal, expliquant qu’elle vivait une situation difficile et imprévue l’ayant empêché d’honorer les frais de scolarité de sa progéniture. Résultat, une interruption de la scolarité de cette dernière dans un établissement privé.

Quand la mère en question a essayé d’inscrire son enfant dans une école publique, elle a été surprise d’essuyer nombre d’obstacles. Au final, son enfant n’a depuis lors pas pu poursuivre sa scolarité.

Constatant, documents à l’appui, la véracité des dires de la mère, le tribunal lui a naturellement rendu justice. Et l’enfant a les pleins droits désormais de s’inscrire dans l'école qui lui avait refusé l’accès. Le tout, avec possibilité de rattrapage des cours et examens ratés à cause de cette situation ubuesque.

Par Maya Zidoune
Le 02/07/2020 à 20h22