Lancement d’une campagne pour la désertion des écoles privées et un retour à l’école publique

Rentrée scolaire. 

Rentrée scolaire.  . DR

Revue de presseKiosque360. Les parents d'élèves se lancent dans une campagne de désertion de l'école privée et de réhabilitation de l'école publique. En cause, la pression exercée par certains établissements privés pour le paiement des frais de scolarité en plein état d'urgence.

Le 08/06/2020 à 21h34

Déserter le privé et réhabiliter l’école publique. Les parents et tuteurs d’élèves lancent une campagne pour protester contre la politique de certains établissements de l’enseignement privé qui ont exigé le paiement de la totalité des frais de scolarité durant cette période de crise pandémique, sans prendre en compte la situation des familles touchées par la conjoncture.

Cette campagne lancée sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie instantanée appelle donc les parents à se détourner massivement des écoles privées et à inscrire leurs enfants à l’école publique, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 9 juin. Pour ce faire, poursuit le quotidien, les associations de parents d’élèves comptent s'engager dans le renforcement des infrastructures des écoles publiques et prendre en charge certains frais pour y améliorer les structures d’accueil des enfants. Ainsi, souligne le journal, les produits d’hygiène, les frais de transport et les services de permanence seront assurés par ces associations qui, de même, comptent proposer et financer des matières comme la musique et le théâtre.

Les parents d'élèves, note le quotidien, ont été particulièrement marqués par la pression exercée sur eux par ces établissements privés pour le paiement des frais de scolarité, en cette conjoncture exceptionnelle qui a fragilisé nombre de familles. La campagne qu'ils ont lancée fait d'ailleurs déjà l’objet d'une plainte déposée par un groupe scolaire du privé, qui accuse des parents d’avoir piraté des fichiers pour accéder aux coordonnées des familles, dans le but de les inciter à la "dissidence". Autant dire que les relations entre les parents d’élèves et certains établissements de l’enseignement privé ont atteint le point de non-retour, malgré la médiation du ministère de l’Education nationale.

Par Mohamed Younsi
Le 08/06/2020 à 21h34