Liées par un contrat de gestion déléguée signé en 2012, la commune de Kénitra et la société Karama Bus ne s’entendent plus. Les négociations sont toujours au point mort, ce qui a poussé les deux parties à faire appel à l’arbitrage du ministère de l’Intérieur.
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La crise a atteint son paroxysme hier, dimanche 22 décembre, lorsque la société Karama Bus aurait décidé de retirer sa flotte d’autobus.
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«Nous informons l’opinion publique que la société assume la responsabilité de son acte. Ce comportement contraire à la loi, qui intervient en pleine période des examens, dénote d’une volonté délibérée d’aggraver la situation dans la ville», peut-on lire dans un communiqué de la commune de Kénitra.
La commune, en collaboration avec les autorités et le ministère de l’Intérieur, va prendre les mesures juridiques adéquates contre cette société, en vue de trouver une solution rapide qui répond aux attentes de la population de la ville, ajoute la même source.
Depuis son entrée en vigueur en 2012, le contrat liant la commune à la société Karama Bus (d’une durée de 15 ans) a été révisé à trois reprises.
Le conseil municipal aurait infligé une amende de 100 millions de dirhams à la filiale du groupe Joumani suite à la constatation d’une série d’irrégularités actées dans les rapports réalisés par la commission de contrôle et de suivi du contrat de gestion déléguée.
La commune réclame l’acquisition de 80 nouveaux autobus avant la fin de l’année 2019.
Par ailleurs, les deux groupes de l’opposition au sein du conseil communal (PAM et PI) ont appelé, ce lundi 23 décembre, à la tenue d’une session extraordinaire pour discuter de la situation actuelle du secteur du transport urbain à Kenitra et ses répercussions sur les élèves, les étudiants, les fonctionnaires et, de manière générale, sur la population de la ville.