Immigration clandestine: un réseau de trafiquants devant la justice

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Revue de presseKiosque360. Les autorités de Tanger viennent de traduire en justice vingt-six prévenus, dont des membres des forces de l'ordre, tous impliqués dans un trafic d'immigration clandestine du Maroc vers l'Espagne, via le détroit de Gibraltar.

Le 09/05/2016 à 00h48

Alors que les services de sécurité ont totalement verrouillé les façades méditerranéenne et atlantique du pays pour lutter contre l'immigration clandestine, des bandits s'adonnent à la traite d'êtres humains en prétendant faciliter la traversée du détroit de Gibraltar vers les côtes du sud espagnol, au risque de causer des morts. Al Ahdhath Al Maghirbia nous apprend ainsi, dans sa version de ce lundi 9 mai, l'arrestation de 26 personnes, mercredi dernier, à Tanger. Parmi elles, des trafiquants, un officier de la Marine, trois agents des forces auxiliaires et 16 candidats à l'immigration illégale.Le procès de tout ce beau monde, soupçonné d'entretenir des liens avec une mafia tangéroise, débutera cette semaine devant un tribunal de Tanger.

Tout a commencé la semaine dernière, quand la police judiciaire a interpellé, dans un appartement de la ville, 16 candidats à l'immigration clandestine. Selon Al Ahdhath Al Maghribia, les policiers se sont alors, eux-mêmes, fait passer pour des candidats à l'immigration clandestine, afin de piéger les trafiquants. Un traquenard qui a porté ses fruits.

L'enquête, affirme le journal, a de plus démontré "l'existence de liens entre certains membres des forces de l'ordre et le réseau de trafiquants". Le cerveau de ce réseau figure parmi les 26 prévenus. A noter que la loi marocaine punit sévèrement la traite d'êtres humains. Les coupables risquent en effet jusqu'à 20 ans de prison ferme. Quant aux candidats à l'immigration clandestine, la loi les condamne en général à des amendes et à la reconduite vers des villes du sud.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 09/05/2016 à 00h48