La direction précise, via un communiqué, que «l’élève Safaa Habboub, inscrite de son vivant à la filière des Sciences humaines au lycée Ibn Khaldoun où elle bénéficiait de l’internat, avait commencé la passation des épreuves du Baccalauréat pour la session de juin 2024 au centre d’examen du collège Moulay Youssef de Safi».
«Le premier jour des épreuves du Baccalauréat, et après sa réception dans des circonstances normales à l’instar du reste de ses camarades et la vérification de son identité, l’élève a commencé l’épreuve de langue arabe à partir de 8h00 du matin», ajoute-t-on de même source.
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Et la direction de poursuivre que «dans le cadre de la surveillance régulière de toutes les salles d’examen par le directeur du centre et la surveillante, la possession d’un téléphone portable par l’élève à l’intérieur de la salle d’examen a été constatée à 10h20». «Un rapport de fraude a été établi par les surveillants conformément aux procédures légales et réglementaires en vigueur, comme c’est le cas pour tous les autres cas détectés au cours de la même matinée», souligne-t-on.
La direction régionale a conclu en affirmant qu’«après la rédaction des procès-verbaux de constatation de fraude et l’expiration de la moitié du délai imparti pour l’examen, tous les élèves surpris en train de tricher ont quitté le centre d’examen dans des circonstances normales, y compris l’élève en question».
Fuir l’enfer du douar
Selon une source bien informée, la défunte vivait au douar de Dhahna, relevant de la commune rurale de Saadla située à environ 13 kilomètres de la ville de Safi, avec son père, sa belle-mère et son petit frère, et ce peu après le décès de sa mère.
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La regrettée avait confié à ses camarades qu’elle vivait une situation familiale difficile, ce qui l’a amenée à considérer l’internat comme un «refuge» qui la tenait à l’écart du foyer familial. Elle aspirait à obtenir son diplôme du Baccalauréat pour ne pas retourner au douar, relève la même source.
La défunte laisse un message vocal
Dans un message audio que la jeune fille a envoyé aux membres de sa famille peu avant de mettre fin à sa vie, dont Le360 a reçu une copie, la défunte a prononcé ces derniers mots: «Pardonnez-moi tous et priez pour ma miséricorde», avant de fondre en pleurs. «Ils m’ont expulsée de l’examen, à cause d’un cas de tricherie, et m’ont dit que je ne pourrais pas passer l’examen dans aucune autre matière. Je ne peux pas rester en vie», a-t-elle ajouté.