Éducation nationale: la Fédération nationale de l’enseignement appelle à une autre grève, les 16 et 17 novembre 2022

Grève des enseignants (2022).

Grève des enseignants (2022). . DR

Le Conseil national de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) a décrété un mouvement de grève national, les 16 et 17 novembre 2022. Objectif: protester contre l’attitude du gouvernement qui «laisse traîner les revendications des professionnels du secteur», apprend-on d’un communiqué de la Fédération, émis ce mercredi 9 novembre 2022.

Le 10/11/2022 à 08h50

L’absence d’un accord entre le ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports et ses partenaires sociaux risque de perturber l’année scolaire en cours. Dans un communiqué émis de mercredi 9 novembre 2022, le Conseil national de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE) a appelé l’ensemble des fonctionnaires de l’administration centrale et services décentralisés du ministère que dirige Chakib Benmoussa à observer une grève nationale, les 16 et 17 novembre prochains.

La FNE appelle l'ensemble des fonctionnaires de l’Education nationale à prendre part à des sit-ins, qui auront lieu, annonce ce syndicat, le mercredi 16 novembre 2022, «au niveau local et devant les directions provinciales ou régionales du ministère». Un sit-in national sera également organisé, jeudi 17 novembre 2022, «devant le siège du ministère à Rabat», et, précise-t-on dans le communiqué, «s’ensuivra une marche vers le Parlement».

«Le dialogue social au secteur de l’éducation nationale est dans une impasse en raison de l’intransigeance du gouvernement et du ministère de tutelle et de leur refus de répondre aux revendications justes et urgentes des femmes et homme de l’éducation», indique aussi le communiqué de la FNE.

«Le gouvernement refuse aussi de mettre à exécution les accords du 19 et 26 avril 2011 et du 18 janvier 2022, et de régler les dossiers en suspens depuis des années», explique par ailleurs le syndicat.

En ce qui concerne les «points en suspens», la FNE fait entre autres référence à la revalorisation générale des salaires des fonctionnaires du ministère, l’intégration effective des enseignants dits «contractuels» dans les statuts de la fonction publique, la création d’un grade «hors échelle» pour les catégories du personnel à avancement limité, la promotion des instituteurs de l’enseignement primaire, dits «victimes des statuts particuliers de 1985 et 2003», recrutés à l’échelle 7 et 8, ainsi que le changement du statut des enseignants du ministère, titulaires d’un doctorat, et des conseillers d’orientation.

Il convient de rappeler qu’une réunion s'est tenue le vendredi 28 octobre 2022, entre le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, et les syndicats les plus représentatifs du secteur. But de cette rencontre: dépasser «le blocage» de ce round du dialogue social sectoriel et «parvenir à un accord sur les différents points en suspens».

Les centrales syndicales, rassemblées dans le cadre d’un collectif, avaient fait part de leur «mécontentement» quant aux résultats de cette réunion marquée, selon Abdellah Ghmimat, nouveau secrétaire général de la FNE, par «des discordances majeures» qui persistent entre le ministère et ses partenaires sociaux.

«On s’attendait à ce que le ministère vienne avec une nouvelle proposition et qu’il manifeste plus de volonté politique pour dépasser ce blocage. Malheureusement, ce n’était pas le cas, et maintenant nous sommes dans l’impasse», a déclaré ce syndicaliste, interrogé par Le360.

Le 10/11/2022 à 08h50