Écoles privées: retour à la case "chantage"

Une salle de classe (photo d'illustration).

Une salle de classe (photo d'illustration). . DR

Revue de presseKiosque360. Les représentants de l’enseignement privé ont publié un communiqué dans lequel ils réclament un plan d’urgence pour sauver l’école privée et la renégociation de la loi-cadre. Sinon, ils menacent d’engager des actions drastiques et annoncent une grève d’avertissement pour le 30 juin.

Le 20/06/2020 à 09h11

Le lobby de l’enseignement privé essaye, encore une fois, de faire chanter les pouvoirs publics après avoir échoué à contraindre les parents d’élèves à payer les frais de scolarité pendant l’arrêt des cours. Ses représentants menacent de déclencher une grève d’avertissement au niveau national, rappelant ainsi une décision similaire qu’ils avaient brandie lorsque l’Etat avait ouvert les dossiers de l’évasion fiscale et le non-paiement des cotisations de la CNSS par les écoles privées. Dans un communiqué commun, la Ligue de l’enseignement privé et la Fédération marocaine d’enseignement et de formation ont vertement mis en garde les pouvoirs publics des actions qu’elles seraient contraintes d’entreprendre si leurs revendications n’étaient pas satisfaites.

Des revendications qui dépassent aujourd'hui le plan d’urgence de sauvetage financier. Les deux associations appellent à une renégociation des textes relatifs à l’enseignement privé contenu dans la loi-cadre. Une révision devenue nécessaire, disent-elles, par la situation exceptionnelle causée par la crise épidémiologique. Le communiqué souligne que le secteur de l’enseignement privé a assuré, avec un esprit patriotique, la continuité pédagogique malgré les difficultés financières et les campagnes de dénigrement dont il fut la cible. Sauf que le communiqué élude la confrontation qui oppose les écoles privées aux parents d’élèves sur le paiement des frais de scolarité pendant la période de confinement.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 20 juin, que le communiqué déplore que ce secteur n’a pas bénéficié de l’aide de l’Etat à l’instar des autres secteurs malgré les pertes colossales qu’il a subies. Par conséquent, ajoute le même communiqué, l’Etat n’a pas protégé les composantes de l’enseignement privé en l’occurrence les familles qui ont subi des préjudices, les enseignants et l’investissement. Autant dire, ajoutent la fédération et la Ligue, que le slogan tant ressassé qui faisait de l’école un partenaire et une composante essentiels du système d’éducation a échoué devant la première épreuve (covid-19). Le communiqué met, par ailleurs, en garde contre la tentative d’appliquer la loi-cadre dans son volet consacré à l’enseignement privé sans une participation effective de ses représentants.

Ce faisant, les propriétaires des écoles privées demandent au chef du gouvernement et au ministre de l’Education nationale d’ouvrir un dialogue sérieux avec leurs représentants. L’objectif étant de préparer un plan d’urgence pour sauver l’école privée afin qu’elle sorte avec le moins de dégâts de la crise épidémiologique et qu’elle puisse garantir la reprise de la prochaine saison scolaire. Ce qui n’a pas empêché les représentants de ce secteur d’annoncer l’organisation d’une grève nationale d’avertissement le 30 juin pour contrecarrer, disent-ils, tout ce qui se trame contre l’enseignement privé.

Par Hassan Benadad
Le 20/06/2020 à 09h11

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Qu'ils ferment, cela fera la joie des autres ecoles. Ils dont obligés de soutenir ces charges en toute circonstance de toute facon, car l'autorisation meme douvrir une ecole en depend. Il y a urgence pour la rentree. Le MEN devrait proposer de recruter tous les professeurs du privé avec les memes salaires que ceux du public pour des durees reconduisibles de 2-3 ans, une prime d'embauche pour ceux avec au moins 2 ans d'experiences, la consideration de l'anciennete pour l'avancement s'ils rejoignent en permanence l'effectif du plublic. Cela permettrait de tres rapidement combler le deficit de personel deja experimenté, sans gaspiller de temps a en former pendant les 3 prochaines annees pendant que les eleves souffrent du surnombre causé par l'insuffisance de profs.

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