Détournement de fonds dans une agence à Tiznit: les détails de l’affaire qui a fait tomber un commissaire

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Revue de presseKiosque360. Un commissaire principal de police exerçant à Agadir et la directrice d’une agence bancaire de Tiznit ont été écroués par le parquet général compétent et poursuivis en état de détention pour détournement de fonds publics, corruption, extorsion et débauche. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 28/03/2022 à 19h58

L’affaire de détournement de fonds publics, de corruption et d'extorsion qui a secoué la ville de Tiznit au cours de la semaine dernière a été rapidement élucidée par le bureau national de lutte contre les crimes économiques et financiers, relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Le montant des fonds extorqués frôle les 2,88 millions de dirhams.

Les deux mis en cause, à savoir un commissaire principal de police exerçant à Agadir et la directrice d’une agence bancaire de Tiznit ont été déférés, samedi, devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Marrakech. Après enquête, le parquet général a décidé de les poursuivre en état de détention pour détournement de fonds publics, corruption, extorsion et débauche, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 29 mars. L’histoire a commencé lorsque le commissaire de police, qui entretenait une relation illégitime avec la directrice de l’agence, aurait mis à profit cette relation pour la faire chanter.

La femme, divorcée et mère d'une fille, cédait à ses caprices de peur de perdre le droit de garde de son enfant, ont révélé les sources du quotidien. C’est ainsi, poursuit le journal, que l’affaire du chantage a commencé. La femme aurait vendu sa maison et sa voiture pour répondre aux demandes matérielles de son complice. Ensuite, elle a recouru aux fonds publics de l’agence bancaire qu’elle dirigeait pour entretenir les dépenses excessives de son complice.

La dernière opération en date a été enregistrée par les caméras de surveillance de l’agence, montrant le commissaire principal recevant des mains de sa complice une liasse de billets d’une valeur de 100.000 dirhams, avant de mettre la main sur une autre liasse dans le coffre-fort de l’agence. L’hémorragie provoquée par les détournements au sein de cette agence a été repérée par les responsables de l’institution bancaire qui ont audité les comptes de l’agence.

Confrontée aux résultats de l’inspection, la directrice de l’agence s’est effondrée en avouant les faits qui lui étaient reprochés. C’est ainsi, font savoir les mêmes sources, qu’elle s’est rendue de son plein gré au parquet compétent de la ville pour révéler cette horrible histoire. La réaction de la DGSN ne s’est pas fait attendre. En effet, dès l’éclatement de l’affaire, le commissaire de police principal mis en cause dans cette affaire a été suspendu provisoirement en attendant le verdict de la justice. Le procès des deux mis en cause démarrera incessamment.

Par Mohamed Younsi
Le 28/03/2022 à 19h58

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D'où vient le sentiment d'impunité de ces ces commissaires principaux marocains, si puissants au point de contraindre "une intellectuelle, puisque directrice d'agence bancaire) à vendre sa maison et sa voiture, et voler l'argent de son employeur et de ses clients pour assouvir les désirs démesurés de ces hors-la-loi ?? Cette affaire me rappelle celle du monstre commissaIre TABET dans les années 80 à Casablanca (qui a fini par être dénoncé et condamné à mort pour les horreurs infligées à des milliers de femmes et de filles, souvent en famille). Certes les relations illégitimes sont trop nombreuses, de même que certaines formes de chantage, mais pourquoi cette affaire a t-elle atteint un tel degré de violence et de passivité ? parce qu'il s'agit d'un commissaire principal?

Ce commissaire principale de police doit être condamné avec la plus grande sévérité, en plus d'être interdis à vie d'exercer dans la fonction publique. Quand à la directrice d'agence, elle a trahi la confiance des clients de l'agence et porté un grave préjudice à l'établissement bancaire qui lui a confié ces responsabilités . Si elle n'avait pas entretenu une relation illégitime , cette mère n'en saurait pas là. En violant la loi, elle a offert des munitions à ce maître chanteur qui n'attendait que ça.

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