À l’heure où les compétences liées à la donnée deviennent des leviers essentiels de compétitivité, une étude récente menée à l’aide d’outils d’intelligence artificielle dresse un état des lieux précis des tendances du marché marocain de l’emploi dans ce secteur en pleine mutation.
Trois profils techniques se détachent nettement dans les recrutements, indique le quotidien Les Inspirations Éco: les data analysts, qui représentent 30% des offres, arrivent en tête, suivis de près par les data engineers (28%) et les data scientists (12%).
Cette répartition souligne l’importance stratégique accordée à la collecte, à la structuration et à l’exploitation des données au sein des organisations marocaines, qu’elles soient publiques ou privées.
L’analyse des compétences techniques demandées dans les offres révèle une maturité technologique croissante du marché.
Les langages Python et SQL dominent, confirmant leur statut de socles incontournables pour le traitement des données.
Ils sont complétés par des outils de visualisation et de traitement avancés comme Power BI, Apache Spark, Tableau, ou encore Java.
Cette combinaison reflète l’évolution vers une gestion de données plus fine, plus visuelle et surtout mieux intégrée aux processus décisionnels.
Ce paysage technologique en constante évolution s’inscrit dans une dynamique plus large, celle de l’intégration progressive de l’intelligence artificielle au cœur des métiers et des fonctions, écrit-on.
L’usage d’outils IA dans la conduite de l’étude elle-même illustre d’ailleurs cette tendance.
Les entreprises sont particulièrement exigeantes en matière de formation. Près de 75% des offres exigent un diplôme de niveau Bac+5, ce qui témoigne de la technicité des missions confiées.
Toutefois, l’étude souligne également une ouverture vis-à-vis de la diversité des expériences.
Si les profils expérimentés sont prisés, les jeunes diplômés et profils juniors trouvent aussi leur place, à condition de démontrer une forte capacité d’apprentissage et une adaptabilité face à des environnements techniques complexes et évolutifs.
Du côté des contrats proposés, le CDI reste la norme avec 66% des offres recensées, précise Les Inspirations Éco.
Cette prédominance traduit une volonté des employeurs de fidéliser leurs talents et de sécuriser leurs ressources humaines dans un domaine où la pénurie de compétences est parfois criante.
Néanmoins, un phénomène parallèle émerge: près de 19% des offres concernent des missions en freelance, signe que l’économie de projet gagne du terrain, notamment pour les missions spécialisées ou ponctuelles liées à l’analyse de données ou à l’intelligence artificielle.
Ce recours aux experts indépendants illustre l’agilité croissante des structures marocaines.
La dimension territoriale de l’étude révèle une forte concentration des opportunités dans deux régions: Casablanca-Settat concentre à elle seule 62% des offres d’emploi dans les métiers de la donnée, tandis que Rabat-Salé-Kénitra en capte 26%.
Les autres régions restent largement à la marge, soulevant des interrogations sur la répartition géographique des investissements technologiques et sur la capacité des politiques publiques à favoriser un développement numérique plus équilibré à l’échelle nationale.
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