Dar Bouazza: lancement de la démolition des restaurants des plages privées ce jeudi 15 mai

Une plage privée sur la corniche de Dar Bouazza.

Après plusieurs mois de report, les autorités de la ville de Casablanca s’apprêtent à lancer, dès ce jeudi 15 mai, une opération de démolition visant les restaurants et plages privées occupant le domaine public maritime de Dar Bouazza. Les détails.

Le 14/05/2025 à 20h15

Annoncée mais reportée par les autorités depuis plusieurs mois, l’opération de démolition visant les restaurants et plages privées de Dar Bouazza va être enfin lancée dans la journée de ce jeudi 15 mai.

Pas moins de 7 restaurants et plages privées sont concernés par cette nouvelle campagne de libération du domaine public. La liste comprend Sunny Beach, Baya Beach (Les 3 Mâts), Seven Beach Balboa 1, Malibu Beach (Nomade Beach), Atlantic Boulevard, Taloche et Babaloo Beach.

Ces établissements avaient déjà été notifiés en juin 2024, à travers une correspondance de l’ancien gouverneur de Nouaceur, Abdallah Chater (actuel gouverneur de Tan-Tan), les enjoignant de vider les lieux dans un délai de 15 jours.

Le360 a appris qu’une commission composée des administrations concernées a effectué, début mai, une visite sur place et a constaté de nombreuses infractions liées au domaine public maritime et au Code de l’urbanisme. La décision a ensuite été actée. À partir du jeudi 15 mai, les bulldozers entameront une opération-choc pour libérer le littoral de Dar Bouazza. «L’opération va prendre quelques jours, le temps qu’il faut pour raser toutes les structures non autorisées», nous confie une source bien informée.

L’opération «Dar Bouazza» marque une nouvelle étape d’un long processus de libération de l’espace public au niveau de la province de Nouaceur. La première, qui a démarré il y a cinq mois, a touché plus de 300 cafés-restaurants éparpillés dans les quartiers Errahma, Bouskoura, Dar Bouazza, Ouled Saleh, précise notre interlocuteur.

Ensuite, ajoute ce dernier, dans une seconde étape, les autorités ont enchaîné avec certaines résidences (tous standings confondus) qui installaient des portiques en dehors des parties communes de la copropriété, sur des terrains goudronnés relevant du foncier communal, bloquant ainsi l’accès des citoyens aux plages (le cas de Peninsula et de Jack Beach).

Entamée il y a quelques jours, la troisième étape a, quant à elle, ciblé les cafés et restaurants haut de gamme de la commune de Bouskoura, notamment les enseignes situées au complexe One Hill de la Ville verte. «Les dirigeants des établissements concernés ont été notifiés et avaient environ quatre mois pour régulariser leur situation. Sur un total de dix unités, seulement trois ont assaini leur situation et ont reçu les autorisations nécessaires», apprend-on de même source. Les autres n’ont pu échapper aux travaux de démolition engagés hier, mardi 13 mai. «Les terrasses étaient installées certes sur un terrain relevant du domaine privé, mais les propriétaires n’avaient pas les autorisations pour poser des tables, des vitres, etc.», précise-t-on.

Le même jour, une vaste opération a également été initiée pour libérer les terrains de golf autour du site Prestigia au cœur de la Ville verte de Bouskoura. Là encore, une trentaine de villas ont été ciblées par cette opération qui consistait à démolir les constructions anarchiques qui ont débordé sur la partie commune de la résidence Prestigia. À l’heure où nous mettions en ligne, cette opération n’a pas été encore achevée.

Notre interlocuteur tient à préciser que cette campagne de lutte contre l’occupation du domaine public, toutes composantes confondues (cafés, restaurants, plages privées, hangars, golfs, etc.) est partie pour durer dans le temps. «Tout nouvel écart constaté sera immédiatement sanctionné», prévient-il.

Par Wadie El Mouden
Le 14/05/2025 à 20h15