Après plus d’un an depuis un avertissement adressé par l’ancien gouverneur de la province de Nouaceur aux responsables de sept établissements, restaurants et bars occupant illégalement le domaine maritime, les autorités provinciales sont passées, à la fin de la semaine dernière, à la phase du compte à rebours, pour exécuter la décision d’évacuation de ces terrains.
C’est ce qu’indique le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 13 mai, précisant que ces décisions concernent sept établissements: Sunny Beach, Baya Beach (Les 3 Mâts), Seven Beach Balboa 1, Malibu Beach (Nomade Beach), Atlantic Boulevard, Taloche et Babaloo Beach.
«La suspension antérieure de l’exécution de ces avertissements par les autorités provinciales avait suscité l’étonnement des citoyens, élus et associations de la société civile, surpris du recul du gouverneur dans l’application sur le terrain de ces décisions. Et ce, d’autant plus que l’initiative de libérer le domaine maritime des constructions qui l’occupent illégalement s’inscrit dans le cadre du projet de valorisation du littoral du Grand Casablanca, qui s’étend des plages de Dar Bouazza jusqu’à Mohammedia», écrit-on.
La Direction régionale de l’Équipement, du Transport et de la Logistique à Casablanca avait également adressé des avertissements aux concernés, les enjoignant de libérer les terrains qu’ils occupaient temporairement, avant le lancement des opérations de démolition.
En réponse, les concernés ont invoqué des investissements touristiques, comme cela avait été le cas lors de la campagne de démolition menée en mars 2021, par les autorités de Nouaceur.
Cette précédente opération avait en effet exclu les restaurants et bars situés sur la plage de Tamaris, se contentant de démolir des kiosques et cafés en situation irrégulière, le long de la côte entre Dar Bouazza et Tamaris.
«L’exécution des décisions de démolition visant ces sept établissement s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération menée par les autorités provinciales pour libérer le domaine public, notamment maritime, de l’occupation anarchique sur le territoire de la commune de Dar Bouazza, plus précisément au niveau de sa plage», a écrit Al Akhbar.
Ces décisions concernent également un grand nombre de constructions érigées sans autorisation préalable sur le domaine public, notamment sur la route d’Azemmour.
Par ailleurs, les mêmes autorités ont mené, à plusieurs reprises, de grandes opérations de démolition visant des kiosques et cafés en situation illégale sur le domaine maritime entre Dar Bouazza et Tamaris, situés à proximité des établissements ayant reçu les avertissements d’évacuation.
Cette décision a mis un terme au désordre, qui caractérisait, et continue de caractériser, ce littoral, relevant de la préfecture de Nouaceur.