Chiens errants: les causes du phénomène à Marrakech

Le360

La prolifération des chiens errants dans la ville de Marrakech incommode les habitants qui s’interrogent sur les dispositifs de lutte mis en place contre ce phénomène. Auteur d'une thèse sur la gestion de la problématique des chiens errants au Maroc, Youssef Jallouni, médecin vétérinaire, nous donne son avis.

Le 20/08/2022 à 19h12

A Marrakech, nul ne peut nier que les répercussions induites par la pandémie sont perceptibles dans la dégradation des conditions de vie des habitants. Mais sur un certains nombre de dossiers, comme la gestion du stress hydrique, le dépérissement du patrimoine écologique (palmeraie), ou encore la préservation du legs architectural, ce n’est pas tant l’effet de cette rupture majeure qu’a connue le monde il y a 2 ans et demi qui est à mettre en cause, que le cumul des retards entrepris sur ces questions propres à la gestion urbaine.

La prolifération des meutes de chiens errants dans différents quartiers de la ville ocre vient remettre sur la table les enjeux de la gestion urbaine de proximité. Le phénomène, amplifié par la pandémie de Covid-19, a pris récemment une ampleur inédite. Jusque-là plutôt tolérée par les habitants, la présence des chiens errants constitue un véritable danger pour la vie des citoyens. En effet, rien qu'en 2022, plusieurs décès parmi les personnes âgées et des dizaines de blessures ont été enregistrés suite à des attaques de ces animaux dans des quartiers populaires comme Mhamid, Massira, ou Sidi Youssef Ben Ali. Dans certains arrondissements, les habitants n’ont d’autres choix que de se trimbaler une pierre à la main pour assurer leur sécurité à la tombée de la nuit.

Pourtant, une convention-cadre conclue en 2019 par le ministère de l’Intérieur avec la Direction générale des collectivités territoriales, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) et la Direction de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies (relevant du ministère de la Santé) a posé les jalons de la lutte contre la prolifération des chiens et chats errants. Il s'agissait d'adopter une technique novatrice connue sous l’appellation TNR (Trap, Neuter, Release), qui repose concrètement sur «la capture, la stérilisation et la vaccination des chiens contre la rage, puis leur relâchement à leur emplacement initial au lieu de l’abattage», fait savoir le médecin vétérinaire Yassine Jallouni.

Ayant défendu une thèse sur la problématique des chiens errants au Maroc, ce spécialiste souligne que la gestion de ce phénomène dépasse les frontières provinciales, d’où l’intérêt d’adopter une approche concertée entre les différentes collectivités territoriales. 

Par Ayoub Ibnoulfassih
Le 20/08/2022 à 19h12

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30 décés par an et on s'alarme seulement quand c'est une touriste étrangère? Ça veut dire qu'il y a des centaines et centaines de marocains enterrés sous terre tués par les chiens mais c'est pas grave? Vous ne voulez pas les tuer mais on fait quoi de leurs aboiements aussi, c'est infernal quand ces bêtes se mettent à aboyer au milieu de la nuit tous ensemble pendant longtemps, impossible de dormir, ça fait que vous ne vous reposez jamais assez et vous devez faire très attention tôt le matin quand vous sortez au travail. Le citoyen n'est presque jamais soutenu et doit se débrouiller seul dans tous les domaines de la vie. C'est grave ! Très grave!

Une vie humaine vaut mieux, les responsables ne vivent pas la peur que font ces 🐕 chaque jours,à Fès quartier monflerie commune Sais,en plus des puces et des maladies. Ramasser ces chiens et les nourrir si ils sont gentils. Ils ne doivent oublier leurs responsabilités devant ALLAH.

Sans cmmentaire.

Seule solution pour éradiquer ce phénomène des chiens errants qui polluent le quotidien des marocains est l'euthanasie, c'est malheureux de prendre cette extrême décision, mais je rappelle à nos responsables locaux de chaque ville du Maroc, ces chiens errants sont des vecteurs de maladies telle la rage (mortelle)la gale, larve cutanée etc, sont potentiellement transmissibles par ces chiens errants, à noter plus de 1300 pathogènes responsables d’infections chez l’humain sont d’origine animale. Il y a 4 ans j'étais attablé sur une terrasse à Marrakech, 3 chiens errants sont sortis de nulle part pour s'attaquer à une famille avec enfants en présence des touristes étrangers, il fallait l'intervention des serveurs pour mettre fin à cette chouha! Mauvaise image pour notre pays et notre tourisme.

Un chien est un être vivant S'ils sont aussi nombreux à errer, c'est bien que ni n'étant ni les citoyens ne prennent leur responsabilité. L'euthanasie est un meurtre, point.

Et bla bla bla et bla bla bla toujours là même chose. Des études, des projets, des rapports et toujours plus de chiens errants.

La mairie ne fait rien, ni peinture des passages piétons ni chaussée, que du blabla…dommage pour Marrakech

A mon avis et à moins que je me trompe : CAPTURE, STÉRILISATION et VACCINATION et une solution MAIS ne pas oublier de mettre en facteur que la vie d’un chien est environ 13 ans donc : 1-il faut attendre 13ans pour voir disparaître ces chiens errants avec le risque/danger que ça comporte, 2-comment savoir et être sûr entre temps que tous les chiens errants pendant ces 13 ans sont stérilisés et vaccinés vu qu’ils errent dans la nature et se déplacent d’un endroit à un autre ?

Les nourrire y faut et donner à boire dans un coin précis exprès pour eux et tout sera regler on peut pas leurs en vouloir aussi sais la nature et prix abordable un chien sa gaspille pas

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