Chefchaouen: enquête sur des cas d’infection après une opération collective de circoncisions

A l'entrée de l'hôpital Mohammed VI à Tanger.

A l'entrée de l'hôpital Mohammed VI à Tanger. . DR

Revue de pressePlusieurs cas d’infections ont été enregistrés après une opération collective de circoncisions, organisée par une association locale à Chefchaouen. Une enquête judiciaire est ouverte. Une revue de presse issue d’Al Akhbar.

Le 08/12/2024 à 19h05

La justice continue d’enquêter sur des cas d’infection dont ont été victimes plusieurs enfants à Chefchaouen, après une opération de circoncisions collective.

La brigade en charge de ce dossier vient d’entendre les plaignants dans cette affaire, afin d’en déterminer les tenants et aboutissants.

Al Akhbar de ce lundi 9 décembre rappelle que ces auditions interviennent après une opération gratuite menée dans la province, au cours de laquelle plusieurs des enfants circoncis dans ce cadre ont présenté des cas d’infection ayant donné suite à des plaintes.

L’Association Al Karama pour la défense des droits de l’Homme, connue pour son activité à Tétouan et ses environs, s’est saisie de l’affaire, présentant son soutien aux familles et victimes concernées, mais insistant également sur son suivi, jusqu’à ce que l’on sache ce qu’il s’est réellement passé.

D’après le quotidien, plusieurs des cas relevés ont nécessité l’intervention de spécialistes de l’hôpital régional Mohammed VI de Tanger, qui ont pris en charge une partie des victimes.

De son côté, le parquet devrait étudier en détail les procès-verbaux des auditions effectuées par la brigade en charge de l’enquête judiciaire, pour décider de la suite à donner à ce dossier.

Dans ces documents, précise Al Akhbar, les plaignants sollicitent l’identification des responsables des cas d’infection enregistrés après ces opérations, mais n’ont adressé leurs accusations envers aucune partie prenante.

Ils attendent pour ce faire de connaître les conclusions du rapport médical qui devrait être établi concernant les cas en question.

Pour ce qui est de l’association qui a mené cette opération, des sources informées ont expliqué au quotidien avoir affirmé que son rôle se limitait aux volets volontaristes, et que tout ce qui concerne les aspects médicaux n’entrait pas dans le cadre de ses missions.

L’association a aussi indiqué que seuls les rapports médicaux pourront identifier les responsables des cas d’infection, et a également rappelé que les responsabilités peuvent outrepasser le rôle des médecins qui ont réalisé ces opérations, car les circoncisions imposent, d’après l’ONG, des traitements médicaux et la prise de médicaments après ces actes chirurgicaux, ce dont devront également s’assurer les enquêteurs.

En attendant d’en savoir davantage sur cette affaire, Al Akhbar rappelle que les cas d’infection ont été enregistrés après une opération menée, le 20 septembre dernier, par une association connue pour cette activité.

L’ONG a principalement ciblé des familles vulnérables ou dans le besoin, qui ont présenté au moins une quarantaine d’enfants à cette opération de circoncisions, collective et gratuite.

Le quotidien précise que c’est une équipe médicale spécialisée qui a veillé sur la conduite de cette opération, à l’hôpital Mohammed V de Chefchaouen.

Par Fayza Senhaji
Le 08/12/2024 à 19h05