Des commissions provinciales viennent de recenser, dans les communes et arrondissements de Casablanca, l’ensemble des équipements de proximité et des espaces privés programmés dans le cadre du programme de lutte contre les bidonvilles, qui n’ont pas été réalisés par leurs promoteurs. Ceux-ci seront contraints de respecter leurs engagements.
Selon Assabah de ce mercredi 4 décembre, ces promoteurs ont été sommés de réaliser les infrastructures concernées, à défaut de ne pas recevoir les permis d’habiter relatifs à leurs projets immobiliers.
Le quotidien précise que les préfectures de Casablanca, Mediouna, Mohammedia et Nouaceur viennent de recevoir la liste complète des écoles, terrains de proximité, centres culturels, marchés et maisons de jeunes prévus sur leurs territoires respectifs, mais «qui n’ont jamais vu le jour».
À cela, s’ajoutent des centres de santé, des espaces de loisirs et des espaces verts.
Toutes ces infrastructures avaient été programmées, ajoute Assabah, «dans le cadre des cahiers des charges imposés aux promoteurs immobiliers retenus dans le cadre du vaste programme de lutte contre les bidonvilles, qui a porté sur pas moins de 62.000 logements».
Les autorités de Casablanca, écrit Assabah, «ont dû sortir les grands moyens pour faire respecter ces engagements, car il a été constaté une grande différence entre le rythme avec lequel les promoteurs immobiliers concernés avancent sur la construction des logements, et celui de la réalisation des infrastructures d’utilité publique prévues dans leurs cahiers des charges».
Or, selon le quotidien, «ces dernières étaient considérées comme des conditions essentielles pour l’octroi d’autorisations exceptionnelles pour la réalisation de projets immobiliers entrant dans le cadre du programme de lutte contre les bidonvilles».
Des sources informées, interrogées par Assabah, citent en exemple l’arrondissement de Aïn Chock, où, ont-ils expliqué, «un grand terrain, un centre de santé, six établissements scolaires et un espace commercial avaient été prévus dans le cadre du programme».
Pourtant, soulignent-ils, «leur rythme de réalisation est tellement lent, qu’il ne semble pas envisageable de les finaliser dans les délais fixés».
Le quotidien explique donc que pour «éviter que les mêmes dysfonctionnements constatés par le passé soient répétés, les autorités de la ville ont émis des circulaires sommant les services concernés de n’accorder des permis d’habiter aux promoteurs impliqués dans le programme de lutte contre les bidonvilles qu’une fois [qu’ils sont en mesure d’attester de] la réalisation de l’ensemble des équipements sur lesquels ils s’étaient engagés».