Les grands dysfonctionnements du logement social

L'offre en logements ne correspond pas aux attentes urgentes des Marocains

Un logement social.. DR

Revue de presseLa politique visant à impulser la production de logement social devrait être repensée pour être plus raisonnée, de meilleure qualité et mieux ciblée. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 18/09/2024 à 21h04

Si les politiques de logement mises en œuvre depuis deux décennies au Maroc ont largement contribué à la résorption de l’habitat insalubre et à un plus grand accès à un logement décent pour tous, elles «ont montré des limites», d’après le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, basée à Paris) sur le Maroc.

Repris par le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 19 septembre, le document cite le cas de la politique du logement social, «qui a souvent bénéficié à des ménages de classe moyenne plutôt qu’à des ménages à faible revenu, en raison de l’absence de critères d’éligibilité, et dont le ciblage géographique a fait défaut, avec des régions confrontées soit à une surproduction, soit à une insuffisance de logements».

Le programme Villes sans bidonvilles a aussi montré «certaines limites», comme le fait qu’il n’est pas parvenu à toucher tous les ménages ciblés, avec des taux de glissement (lots habités par des ménages non attributaires) atteignant parfois jusqu’à 20% et des difficultés d’intégration urbaine dues à l’insuffisance d’équipements et services dans certains quartiers.

L’OCDE n’omet pas de citer le changement de paradigme et le nouvel élan porté par le dialogue national de l’Urbanisme et de l’habitat: «De l’exonération fiscale des promoteurs à une aide personnalisée aux ménages acquéreurs». Néanmoins, la politique visant à impulser cette production de logement social devrait être repensée pour être plus raisonnée, de meilleure qualité et mieux ciblée.

La construction de logements sociaux devrait être encouragée dans les villes et régions où ces logements sont insuffisants par rapport aux besoins. Inversement, elle ne devrait pas être impulsée là où de très nombreux programmes de logements ont déjà été réalisés et permettent de faire face aux besoins. Une telle approche permettrait de limiter les effets de surproduction observés dans certaines régions et leur corollaire, comme la multiplication des logements vacants (notamment observée dans le parc d’appartements neufs).

«Des efforts devraient être consacrés à garantir la qualité des logements sociaux produits au Maroc ainsi que celle des quartiers où ils se situent, sur le plan des services, des équipements et de l’accessibilité. Enfin, la production de logement social devrait mieux cibler les types de ménages bénéficiaires clairement identifiés», lit-on en conclusion.

Par Le360
Le 18/09/2024 à 21h04

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la construction de logement sociaux ne marche pas quand il n'y a pas d'emplois a pourvoir. Ce que vous organisez, c'est une fabrique a chomeurs, ou bien des cités de trafiquants de drogue. De plus il faudrait pourvoir les quartiers en transports en commun.

La cupidité des promoteurs immobiliers combinée à l'absence de contrôle de la part des autorités et la corruption ont fait de ce secteur un cancer incurable qui ronge les marocains et en particuliers ceux à revenu modeste. Pour se rendre compte de la métastase avancée de ce secteur il suffit de voir ce qui se passe avec le programme Daman Sakan. Quelqu'un peut me dire pourquoi, un appartement de même superficie, dans le même quartier construit par le même promoteur immobilier a pris entre 100000 et 180000dhs en deux ans voire un an? ça me fond le cœur de voir le manque d'amour pour le Maroc et la cupidité de la majorité des marocains qui ne pensent qu'à eux et à gagner le maximum d'argent le plus vite possible.

La cupidité est le défaut le mieux partagé parmi les Hommes. C’est le niveau, la qualité et le contrôle du contrôle qui importent !

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