Casablanca: à cause d’Omicron, les soins intensifs sont pleins à craquer

DR

Revue de presseKiosque360. Les services de soins intensifs et de réanimation du CHU de Casablanca sont saturés. Une situation à laquelle les services de Santé ne s’attendaient pas. Et nous ne sommes qu’au début de l’actuelle vague de l’épidémie. La situation est grave. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 02/01/2022 à 20h26

Les responsables du ministère de la Santé s’attendaient bien à ce que le nombre des cas d’infection, entre les variants Delta et Omicron, dépasse le seuil des deux mille cas par jour durant les premiers jours de janvier. Mais, ce à quoi ils ne s’attendaient par contre pas, c’est que le service de soins intensifs du CHU Ibn Rochd de Casablanca arrive à saturation dès les premiers jours de la nouvelle vague de l’épidémie, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du lundi 3 janvier. Citant un spécialiste en anesthésie et réanimation, le quotidien affirme que tous les lits du service des soins intensifs sont occupés, en attendant l’ouverture d’autres services pour recevoir les nouveaux patients.

Selon les spécialistes, les services de soins intensifs et de réanimation seront sous pression durant les prochains jours. Ils devraient recevoir un plus grand nombre de cas critiques en raison, notamment, du peu d’enthousiasme manifesté par les citoyens pour la campagne nationale de vaccination. De plus, les citoyens ont presque complètement abandonné les gestes barrière que sont le port du masque, le lavage fréquent des mains et la distanciation sociale.

La région de Casablanca-Settat, explique le quotidien, est de loin la plus frappée par cette nouvelle vague de l’épidémie. Elle concentre, à elle seule, près de la moitié du nombre des cas enregistrés chaque jour au niveau national et 80% des décès quotidiens. Ce sont des chiffres très inquiétants, souligne le quotidien. Nous ne sommes plus en phase préventive et nous ne savons pas comment va évoluer la situation dans les jours à venir, poursuit Al Ahdath Al Maghribia. Ce qui met sous pression les services sanitaires, qui sont désormais obligés de recourir à un dépistage massif et à un protocole de soin plus rapide.

D’après le quotidien, il est à craindre que la situation devienne incontrôlable, surtout au niveau de Casablanca et sa région. D’ailleurs, selon un responsable du service de soins intensifs au CHU Ibn Rochd, le citoyen détient une grande part de responsabilité dans la situation où nous nous trouvons aujourd’hui. A cause du comportement insouciant des citoyens et leur refus d’adhérer complètement à la campagne de vaccination, nous sommes actuellement dans une situation critique qu’on aurait pourtant pu éviter.

Par ailleurs, le quotidien précise que le nombre de lits de réanimation disponibles dans les hôpitaux publics a été multiplié par 7,6 au niveau national, depuis le début de l’épidémie. Il est passé de 684 lits au début de la pandémie de Covid-19 à 5.236 lits à fin octobre dernier. Ce qui représente une augmentation nette de 4.552 lits. Dans la région de Casablanca-Settat, le nombre de lits de réanimation disponibles au niveau de l’hôtel de campagne installé dans la Foire de Casablanca, dans l’hôpital de Ben Slimane et dans celui d'El Jadida, est de l’ordre de 1.616 sur une capacité totale installée de 1.929 lits.

Par Amyne Asmlal
Le 02/01/2022 à 20h26