La maroquinerie est l’un des métiers de l’artisanat les plus répandus dans les provinces du Sud et qui font mieux que résister aux mutations socio-économiques et culturelles que connaît la région. Elle est pratiquée notamment par les femmes, qui excellent dans la confection d’une gamme variée d’articles en cuir, utilitaires ou décoratifs, qu’on trouve sous toutes les tentes, comme dans les maisons et les villas dans cette région.
Le360 s’est rendu dans un atelier sis au Complexe de l’artisanat à Boujdour, tenu par les artisanes Magboula Lafqir et Filiha Amar Haddad, présidente d’une coopérative de maroquinerie locale.
«L’intérêt des femmes sahraouies pour la maroquinerie découle de leur statut, dominant par le passé, de femmes au foyer, qui les amène à décorer leurs maisons ou leurs tentes avec des articles qu’elles fabriquent à partir des peaux de mouton ou de chèvre», explique Filiha Amar Haddad.
Il s’agit notamment de tapis aux multiples usages (ameublement, prière…), de coussins aux formes et coloris divers, servant d’accessoires décoratifs dans un salon ou à l’intérieur d’une voiture, sans oublier les incontournables articles de sellerie destinés aux chameliers.
Quant à la teinture et à la décoration de ces objets, les artisanes optent globalement pour cinq couleurs: le rouge, le jaune, le vert, le noir et le violet, précise la présidente de la coopérative, qui a déjà représenté le Maroc dans de nombreux événements culturels et autres expositions internationales.