Le soleil s’est à peine levé ce jeudi lorsque les couloirs d’une centaine de lycées à travers tout le Maroc se sont emplis d’un mélange de nervosité et d’excitation. Stylos soigneusement alignés, cartes d’identité vérifiées, quelques éclats de rire nerveux, mais la concentration prend le dessus. C’est le bac.
Dans la région Casablanca-Settat, pas moins de 102.520 candidats ont pris place dans les 287 centres d’examen mis en place pour cette échéance nationale. Et au Lycée Al Farabi, dans le quartier Hay Mohammadi, la journée a démarré bien avant les premiers coups de crayon. «Nous avons reçu les copies du centre provincial dès 6h du matin. Tout s’est bien déroulé», assure Khalil Bouichi, directeur de l’établissement. Et d’ajouter que l’ensemble comprend 335 candidats, répartis au sein de 6 filières distinctes.
(A.Gadrouz/Le360)
Dans toute la région Casablanca-Settat, les chiffres donnent la mesure de l’organisation: 5.253 salles d’examen, 12.607 surveillants mobilisés, et une limitation stricte à 20 candidats par salle. L’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) parle d’une «mobilisation totale» de ses équipes, renforcée par 6.499 correcteurs répartis sur 64 centres.
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À Oujda, l’ambiance n’est pas plus légère. Ici, ce sont 24.926 candidats qui passent les épreuves dans 153 centres d’examen. «Je suis un peu nerveuse. Mais on s’est bien préparés. Les profs étaient présents, vraiment impliqués. Et entre nous, on s’est souvent appelés, on a révisé ensemble. On est prêts. C’est le grand jour», confie une élève.
(M.Chellay/Le360)
«Ces deux derniers mois ont été intenses, entre révisions et examens blancs. Aujourd’hui, c’est le moment de tout donner», renchérit un autre élève au fond de la salle.
Un ensemble de ressources a été déployé: 4 770 surveillants sont sur le terrain, des centres spécifiques accueillent les détenus, et un soin particulier est apporté aux élèves en situation de handicap. Mais ce que les jeunes gardent en mémoire, ce n’est pas tant l’organisation que le moment clé: cet instant suspendu où la feuille se pose sur la table et où le stylo connaît une brève hésitation avant de se lancer.