Affrontements entre ultras à Casablanca: deux morts et des dégâts matériels

La guerre des Ultras a fait deux morts à Casablanca.. DR

Revue de presseLes affrontements entre des ultras reprennent de temps en temps, dans certaines zones de Casablanca, et prennent de l’ampleur. Après la mort, dimanche, d’un jeune à cause d’un pétard dans la préfecture des arrondissements de Moulay Rachid, un autre a rendu l’âme le même jour à Sidi Moumen. Les détails dans cette revue de presse tirée des quotidiens Al Akhbar et Assabah.

Le 27/03/2023 à 20h24

La Botola est suspendue pendant deux semaines, mais les ultras continuent de faire du bruit et causer des drames et des dégâts dans les rues, les boulevards et les quartiers de la métropole. La raison de ces affrontements violents et parfois même mortels, n’est pas liée ou motivée par le jeu ou l’enjeu sportif. Ces affrontements auraient été intensifiés par des poussées revanchardes, ayant provoqué un mort dans la préfecture des arrondissements de Moulay Rachid.

En fait, ce jeune, âgé de 21 ans, a trouvé la mort à cause d’un pétard, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 28 mars. L’affaire a provoqué une alerte chez les différents services sécuritaires de Casablanca. Sur la base de renseignements détaillés fournis par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), l’affaire a été rapidement élucidée.

D’après les sources du quotidien, les éléments de la brigade de la police judiciaire du district de Moulay Rachid à Casablanca ont interpellé, dimanche, «un individu de 21 ans, pour son implication présumée dans cette affaire de coups et blessures ayant entraîné la mort à l’aide d’un pétard».

Selon un communiqué rendu public par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), les données préliminaires de l’enquête ont révélé que «la victime est entrée dans une dispute avec le suspect et deux de ses complices, pour des raisons liées à des conflits entre des ultras d’équipes sportives». Et de préciser que «cette dispute a dégénéré en une agression physique à l’aide d’un pétard, entraînant des complications ayant causé la mort de la victime à l’hôpital où elle avait été transportée pour recevoir des soins».

La même source précise que «les opérations sécuritaires ont permis d’identifier le principal suspect et de l’interpeller peu de temps après ces actes criminels. Il avait en sa possession deux armes blanches de grande taille». Et d’ajouter que «le mis en cause a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, et ce afin de déterminer tous les tenants et aboutissants de cette affaire, tandis que les recherches se poursuivent pour interpeller ses deux complices après leur identification».

Dans son édition du même jour, le quotidien Assabah rapporte un autre drame à Sidi Moumen dans la préfecture des arrondissements de Sidi Bernoussi. La victime, précisent les sources du quotidien, a été surprise, au moment d’un tournoi local organisé à l’occasion du mois sacré, par le jet d’un pétard sur sa figure.

Grièvement brûlée au visage par le coup d’un gros pétard lancé par un groupe de jeunes, la victime (23 ans), a rapidement succombé à ses blessures sur les lieux. Alertés, les différents services sécuritaires se sont rendus sur place où ils ont mené des campagnes de ratissage à la recherche des auteurs de ce drame qui ont été identifiés grâce à l’immatriculation de la voiture abandonnée sur place, indiquent les sources du quotidien. L’enquête est toujours en cours en vue d’élucider toutes les circonstances entourant cette affaire.

Par Mohamed Younssi
Le 27/03/2023 à 20h24