Actée, l’évacuation des plages privées de Dar Bouazza suspendue

Une plage privée sur la corniche de Dar Bouazza.

Revue de presseDes acteurs de la société civile s’étonnent que sept entreprises gérantes de «plages privées» n’aient toujours pas libéré le domaine maritime à Dar Bouaaza et Tamaris. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Akhbar.

Le 03/04/2025 à 23h11

L’opération avait fait grand bruit quand elle avait été lancée. Finalement, elle semble en avoir épargné certains. Un groupe d’élus et d’acteurs locaux de la province de Nouaceur a exprimé son étonnement face à l’opération de libération du domaine maritime occupé illégalement, menée par les autorités provinciales depuis mars 2021 dans la zone côtière de Dar Bouazza et Tamaris. Ils déplorent que cette campagne ait épargné certains projets considérés comme touristiques, bien que leurs propriétaires aient reçu un avertissement officiel de la part de l’ancien gouverneur de la province de Nouaceur en février 2024.

C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 4 avril. D’après le journal, sept entreprises, principalement des restaurants et des bars installés sur le domaine maritime, avaient été sommées de quitter les terrains en question dans un délai de 15 jours à compter de la mi-février 2024. Parmi elles figurent Baya Beach, Sunny Beach, Malibu Beach, Beach Balboa 1, Taloche, Atlantic Boulevard et Seven.

Mais la décision des autorités provinciales de suspendre ces avertissements a suscité l’étonnement des citoyens, des élus et des associations de la société civile. Pour ces derniers, ajoute Al Akhbar, le recul du gouverneur dans l’application de ces mises en demeure est d’autant plus surprenant que la libération du domaine maritime s’inscrit dans le cadre d’un projet d’aménagement et de valorisation du littoral du Grand Casablanca, qui s’étend sur plus de sept kilomètres, depuis les plages de Dar Bouazza jusqu’à Mohammedia.

Dans ce contexte, la Direction régionale de l’équipement, du transport et de la logistique de Casablanca avait également adressé des avertissements aux concernés pour les inciter à libérer les terrains occupés de manière temporaire avant le lancement des démolitions. Cette décision a toutefois déclenché des pressions de la part de certains acteurs influents, écrit le quotidien, ce qui a permis d’obtenir des exemptions -même officieuses- sous prétexte que les projets concernés sont des investissements touristiques.

Toujours d’après le journal, lors de la campagne de démolition menée en mars 2021 par les autorités provinciales de Nouaceur, les restaurants et bars situés sur la plage de Tamaris avaient déjà bénéficié d’un traitement préférentiel. Seuls des kiosques et cafés en situation irrégulière sur l’ensemble du littoral entre Dar Bouazza et Tamaris avaient été démolis.

Le fait d’épargner ces sept projets d’une décision d’évacuation est aujourd’hui encore plus incompréhensible, alors que les autorités ont tout récemment mené une vaste opération de libération du domaine public de l’occupation anarchique sur le territoire de la commune de Dar Bouazza, notamment le long de la route d’Azemmour. Cette opération a ciblé de nombreuses constructions illégales, y compris certaines bénéficiant d’autorisations, telles que des stations-service, des établissements scolaires privés, des commerces et des habitations exploitées sans titre légal. Toutes les constructions situées le long de cette route ont été démolies.

Par Fayza Senhaji
Le 03/04/2025 à 23h11

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