Vidéo. Benkirane accuse le représentant d'Israël au Maroc d'ingérence dans les affaires du PJD

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Abdelilah Benkirane, ex-leader du PJD, n'y est pas allé par quatre chemins pour critiquer le chef du bureau de liaison d'Israël à Rabat, l’ambassadeur David Govrin, l'accusant de se mêler des affaires internes de son parti.

Le 19/02/2021 à 15h43

Ce premier clash a été au centre d’une allocution d'environ une heure prononcée hier soir, jeudi 18 février 2021, par l'ancien chef du gouvernement dans une vidéo portant sur ce qui paraît être une feuille de route constituant, de l'avis de plusieurs analystes, la pré-campagne électorale du PJD pour les élections de 2021.

L'ancien numéro Un du PJD, qui a récemment multiplié les sorties médiatiques, donnant ainsi le sentiment qu'il était le vrai guide du PJD, s'exprimait devant les membres du Bureau exécutif de l'Union nationale des travailleurs du Maroc (UNTM), le bras syndical du PJD.

Tout d'abord, Abdelilah Benkirane a abordé le thème des relations du Maroc avec Israël sur deux volets. En ce qui concerne le premier volet, le responsable islamiste a tenté de recadrer l'ambassadeur israélien à Rabat, David Govrin. 

"Pourquoi ce représentant se permet-il de parler de cette façon?", s'est-il demandé. 

"Le PJD, a-t-il dit, attend de voir comment ce retour des liens va se transformer. Nous jugerons alors les faits sur le fond", a lancé Abndelilah Benkirane, qui est l'un des fondateurs de la jeunesse islamiste, un mouvement d'abord interdit, puis qui a été reconnu dans les années 80.

Abdelilah Benkirane a profité de cette allocution pour exprimer le soutien de son parti au rétablissement des relations entre le Maroc et Israël et a clairement dit "non" à une "normalisation des relations avec Israël".

"Nous avons été derrière le roi Mohammed VI au sujet de la cause nationale. Nous défendons notre patrie comme nous défendons les Palestiniens. Il ne faut rien reprocher à Saâd Eddine El Othmani qui a signé la déclaration tripartie", a martelé Abdelilah Benkirane, qui a ensuite affirmé qu’il fallait remettre à leur place les islamistes radicaux du Moyen-Orient, citant nommément le Hezbollah du Liban. 

"Vous êtes sous la tutelle de l'Iran, les a-t-il apostrophés, vous ne savez rien du Maroc, qui traîne derrière lui une riche histoire de 14 siècles".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/02/2021 à 15h43